Invitée par le salon nautique de Porticcio, Yolanda Tiberi a ponctué, vendredi dernier, à l’office du tourisme, une semaine d’exposition sur le thème « Aria Marina ». Des toiles où la mer et le bleu dans plusieurs de ses déclinaisons ont attiré le regard tout en incitant au voyage. Un hommage rendu, également à son frère Ange Marie, pêcheur.
La mer, de jour, de nuit, éclairée par la lune ou le soleil, scintillante, transparente, reflétant le ciel dans une harmonie parfaite, les flots abritant voiliers et bateaux, tels sont les thèmes choisis, du 12 au 19 mai dernier, par Yolanda Tiberi, artiste peintre, pour son exposition à l’office du tourisme de Porticcio. Une exposition intitulée « Aria Marina » en référence à l’artiste. La peinture ? « J’y ai baigné dès l’âge de quatre ans », souligne t elle. C’est à Vix, et plus généralement sur la côte orientale, qu’elle a puisé son inspiration, Marie Félicité, sa mère (qui faisait des pastelles) lui servant, en quelque sorte de guide. « Je disais toujours : quand je serai grande, je serai peintre, reprend-elle, et ce souhait n’a cessé d’accompagner ma vie. »
Une artiste autodidacte
Yolanda, mère de trois filles (qui peignent toutes !) privilégiera sa vie de famille en se consacrant à son rôle de mère. « Ce qui me laissait toutefois le temps de peindre. Il m’est arrivé de faire des étiquettes de vin dont l’une d’elle est partie aux USA. » Les années ont passé mais cette passion ne s’est jamais éteinte, tel un fil conducteur guidant cette artiste entièrement autodidacte. « J’aime l’art, la quête de la transparence et, bien sûr la mer. » Ainsi, les toiles de Yolanda Tiberi, incitent au voyage. Des sanguinaires éclairées par la lune à Calvi la nuit, en passant par les mouettes, les pêcheurs du Sri Lanka (en hommage à son frère Ange Marie), les voiliers bercés par l’écume des flots, la plage de Palombaggia et ses reflets scintillants. Chaque regard, entamera, à travers ce bleu qui prédomine, décliné sous de multiples aspects, un voyage vers l’infini. « Le bleu est ma couleur préférée, rajoute l’artiste, il incarne la spiritualité mais aussi la profondeur et le mystère. Je créé moi-même, mes propres palettes. Quant à la mer, c’est tout un poème. J’observe, j’imprime à l’intérieur de moi-même et je retranscris tel des notes sur une gamme. » L’artiste flashe, ainsi, les lieux puis, de retour chez elle, se met au travail. « J’adore peindre la nuit car c’est un moment où je ressens mieux les couleurs. C’est mon expression. » Une expression où Christine, une amie, apporte, à travers les titres qu’elle a donné à chacune des toiles (Quand le vent soufflera, l’envol vers le large, À l’écoute des flots, L’appel du large…), une touche poétique. Yolanda peint aussi bien à l’huile qu’à l’acrylique. « Cette exposition fut, pour moi, le moyen de faire plaisir aux gens, à mes amis. Ce fut un moment d’échange convivial et chaleureux. Mais aussi un hommage rendu à mon frère Ange Marie, passionné par la mer. J’en profite pour remercier les responsables du salon nautique qui m’ont invitée ainsi que l’office du tourisme de Porticcio qui m’a accueillie. » L’artiste a repris ses palettes et poursuit, désormais, sa quête de la transparence. Quant à sa passion, elle est parvenue à la transmettre à Laetitia, Deborah et Christina ses trois filles.
Philippe Peraut