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WONDERFUL TOWN

jeudi 23 juin 2011, par Journal de la Corse

Cd wonderful town

Au milieu du siècle dernier, il n’était pas outré de penser que la musique qui se faisait aux Etats Unis était presque la meilleure du monde. Seule la France montrait une rigueur plus grande, tant au point de vue du métier que de l’originalité. Parmi les compositeurs américains de cette époque : Léonard Bernstein. Grand chef d’orchestre, mais aussi compositeur, donc éclectique d’inspiration néoromantique, il a écrit un opéra, des musiques de film, des comédies musicales, des ballets, des œuvres symphoniques et chorales, des œuvres de musique de chambre et d’autres ouvrages lyriques. Parmi ses comédies musicales : « Wonderful town » dont Sir Simon Rattle à la tête du Birmingham Contemporary Music Group, et entouré de chanteurs de haute qualité, nous a laissé découvrir la libre imagination qui y règne. (1). L’action se déroule durant l’été 1935 à New York dans le quartier de Greenwich Village. Les deux sœurs Sherwood, Ruth et Eileen s’y installent. La première ambitionne de devenir écrivain, la seconde désire être actrice. Ruth se présente dans les bureaux d’un magazine éditeur d’histoires courtes et rencontre Robert Bob’ Baker qui tombe amoureux d’elle. Eileen fait la connaissance de Frank Lippencott. Le style de Bernstein y mêle le classique, le jazz, la musique populaire, le choral religieux, les songs, l’opéra italien et la pop musique. Les interprètes scéniques sont Kim Criswell, Andra Mc Donald et Thomas Hampson, ce dernier, bayton américain dont le Don Giovanni en 1987 fut salué comme un événement. Sa carrière se poursuit. Elle est des plus brillantes. Il effectua la tournée du Met au Japon, se produisit au Festival de Salzbourg, au Covent Gaden, à l’Opéra de Vienne, à Paris, etc….. Bernstein (1918-1990) prenant d’assaut les plus grandes salles à partir des années 50 y a laissé le souvenir d’un musicien d’exceptionnelle stature, celui d’un des plus grands chefs d’orchestre du siècle, doté d’une personnalité peu commune. L’interprétation de l’ouvrage est d’une tenue remarquable. L’inépuisable invention de Bernstein stupéfie là, comme dans son opéra « Candide » ou dans « West side story », ce chef d’œuvre qui a fait plusieurs fois le tour du monde.

Vincent Azamberti

(1) EMI 5 56753

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