La République d’Henri Caillavet consacré à la pensée du grand avocat que fut Henri Caillavet dont il était le collaborateur, à la librairie Aux Quatre Vents, 77 avenue des Ternes- 75017 Paris
Jean-François Marchi, avocat au barreau de Paris, chroniqueur au Journal de la Corse, signe avec cette République d’Henri Caillavet un livre admirable et inattendu. Membre de la Constituante, législateur, Henri Caillavet fut de tous les combats de liberté de l’après guerre. Infatigable novateur, on lui doit la CNIL, la loi sur le prélèvement d’organes, les premiers projets de divorce par consentement mutuel, d’interruption volontaire de grossesse, il fut en outre animateur de l’association pour le droit de mourir dans la dignité, le fondateur de l’association des mères porteuses et le Président de la commission pour la transparence et le pluralisme de la presse. Il fut enfin l’illustre sénateur de la transformation sociale. Jean-François Marchi, qui fut son plus proche collaborateur prend le temps d’analyser sa pensée pour faire saillir et ressortir le côté profondément original de ses conceptions de la vie et de la morale publique. Grand témoin de la République, l’avocat Henri Caillavet est aussi l’illustration parfaite des vertus radicales. Adepte d’un parlementarisme rénové, il préconise une VIème république de retour aux sources, plus proche de la IIIème république d’avant 1914 avec l’abandon de l’élection du président au suffrage universel. Une réflexion intéressante et souvent à propos. Préconisant la mort de la Vème république héritière du Second Empire, il fait le pari de revenir aux fondamentaux. Plus proche de Churchill que de De Gaulle, Caillavet une nouvelle fois nous interpelle.
Une nombreuse assistance s’est pressée autour de Maître Jean-François lors de cette manifestation festive et l’on a pu reconnaître plaisantant avec l’auteur l’ancien Premier Président de la Cour d’Appel de Paris Monsieur Jean-Claude Magendie, une sculpture due au talent du grand Benatov représentant l’auteur vêtu de sa robe posée sur le bureau des dédicaces.
Pierre- louis Alberghi