Cette année encore la production insulaire a charmé et intéressé de nombreux visiteurs qui ont pu rencontrer des auteurs venus dédicacer leurs ouvrages dans la convivialité et l’envie de partager leurs ouvrages et leur passion.
L’ère du numérique
Le jeudi 21 mars les curieux du livre se sont rejoints porte de Versailles pour la 33ème édition du Salon du Livre. Une édition qui a accueilli plus de 190.000 visiteurs. Cette année l’ambition était internationale 45 pays représentés et 3.000 visiteurs venus du monde entier. Signe que la littérature continue de plaire, intéresser et attirer le grand public. L’inauguration du salon du livre s’est accompagnée cette année d’évènements significatifs pour le monde du livre : l’accord signé entre auteurs et éditeurs sur le contrat d’édition à l’ère numérique. Les assises du livre numérique ont d’ailleurs attiré un bon nombre de personnes et le public souvent jeune, ne manquait pas de poser des questions aux professionnels de l’édition numérique. Du coût du livre numérique, aux questions techniques sur les formats de numérisation, la question de la dématérialisation inquiète ou réjouit. Un salon du livre dynamique donc et « plus international que jamais » avec comme invités d’honneur la Roumanie et ville de Barcelone. De quoi aller à l’encontre des idées reçues sur l’engourdissement du monde du livre.
La production insulaire
Une grande partie des éditeurs corses était présente et ont pu présenter leurs auteurs et leurs ouvrages mais aussi profiter et participer à des conférences et des dédicaces. Si l’édition fait face à une mutation sans précédent et s’inscrit dans un contexte de crise, les éditeurs corses ne baissent pas les bras et présentent une production riche et variée. Pas moins de 14 maisons d’éditions et 36 auteurs présents, reflet du dynamisme de la production insulaire. Parmi eux, Ghjacumu Thiers, Frederic Bertochini ou encore Marie-Hélène Ferrari. Le Salon du livre c’est aussi l’occasion de découvrir la richesse de la littérature corse pour le grand public, parfois surpris : « je ne pensais pas voir autant d’ouvrages, autant de maisons d’édition. Je ne pensais pas qu’il y avait autant d’auteurs en Corse » s’étonne un jeune visiteur. De la bande dessinée, au roman, en passant par la poésie les petites maisons d’éditions continuent à faciliter la diffusion de la production littéraire corse. Au métier d’éditeur, se mêlent parfois d’autres activités supplémentaires comme l’imprimerie. Cette combinaison permet de diffuser plus facilement et de maintenir une activité fragile. Car si les livres insulaires sont nombreux, l’équilibre est difficile à maintenir.
Marie-Ange Filippi
