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RETOUR A GUY BEART

jeudi 16 juin 2011, par Journal de la Corse

Cd guy beart

Puissent les jeunes générations qui ont, à l’évidence, leurs idoles dans le domaine de la bonne variété musicale nous accorder d’évoquer les noms de ceux qui furent les nôtres et de réentendre leurs chants. Quelle pléiade de talents dans la deuxième partie du siècle dernier ! Ne lésinons pas. Comment ne pas citer Georges Brassens, Gilbert Bécaud, Charles Aznavour, Guy Béart, Juliette Greco, Barbara, Edith Piaf, Serge Gainsbourg, Claude Nougaro, Jacques Brel, etc…Découvrez donc, pour n’en citer qu’un, l’album intitulé « Bal chez Temporel »,renfermant vingt chansons interprétées par Guy Béart et cinq titres en bonus pris en charge par Juliette Greco, Patachou, Zizi Jeanmaire et Marcel Amont, tous quatre chargés de se faire les porte-parole de Béart ( Qu’on est bien, Chandernagor, Bal chez Temporel, Il y a plus d’un an, et l’Eau vive ) (1) La patrie de la chanson moderne (XXe siècle compris) est la France. C’est en France, en effet, que la vivacité de la satire politique suscita, dès la fin du XVIIe siècle une production accrue de chansonnettes et d’épigrammes qui ne s’étaient jamais interrompue depuis la fin du Moyen Age mais qui, à partir de la fin du XVIIIe, connut une vogue particulière dans les principaux pays de l’Europe occidentale Italie, Espagne, Portugal. Ceux aussi de l’Europe Centrale et Orientale, ainsi que l‘Angleterre et les Etats Unis. Dans le texte de présentation d’un disque vinyl consacré à Guy Béart et signé par Claude Roy, on pouvait lire : « Tous les amis de la chanson qui n’a que l’âge de ses ardeurs s’enchantent d’entendre Béart. D’ailleurs il est né hier ou demain ».Il n’est pas trop tard pour en faire autant. Guy Béart avait une voix sans faste, mais elle se nourrissait de poésie, d’un peu d’innocence et d’adéquation pratiquement parfaite à ce qu’il chantait. Son art était une confidence. Citons à présent quelques titres présents dans l’album commenté ce jour : L’eau vive, Chandernagor, Chanson pour ma vieille, Sérénade à Madame, Vous, Qu’on est bien, etc…. Béart n’a jamais perdu son temps à écrire des médiocrités. Il a été distingué par l’Académie Française qui lui a décerné la Grande Médaille de la Chanson française. Médaille de vermeil pour l’ensemble de son œuvre. Signe qu’il n’est guère de grande et de petite musique mais seulement de bonne et de mauvaise.

Vincent Azamberti

(1) Promosound. Order no CDCL 2103

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