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Rencontres Musicales de Méditerranée

jeudi 24 novembre 2011, par Journal de la Corse

Plein phare sur l’Égypte

Vedette de la dernière édition des Rencontres Musicales Méditerranéennes de Bastia, l’Égypte. Une participation possible grâce à l’implication du Centre culturel de ce pays à Paris.

La collaboration entre Guy Dongradi, promoteur de la manifestation et l’institution égyptienne en France date de 2004, explique Mahmoud Ismail, directeur du Centre. En effet cette année là, la prestation des derviches tourneurs égyptiens sur la scène bastiaise fait un tabac, un succès qui ne se démentira pas par la suite. D’emblée c’est sur ce créneau des musiques populaires traditionnelles et de la musique arabe que va reposer la coopération. Au fil des ans on a pu ainsi découvrir des danses du Nil, des instruments caractéristiques tel que l’ababa, le mismar, les darboukas. En 2010 une danseuse, virtuose sur marimba, instrument cousin de la cithare a enflammé la salle du théâtre bastiais. Signe de la diversité musicale de l’Égypte : avant elle le public avait pu découvrir des aspects du répertoire classique égyptien. Lors de la récente édition des Rencontres Musicales l’accent était mis sur une troupe de Nubie aux morceaux si particuliers, et aux couleurs si proches de celles du continent africain. Architecte de profession Mahmoud Ismail, sans être un instrumentiste, est un mélomane passionné. Entre son art et la musique il met en lumière des correspondances, des ressemblances et une proximité de sensibilité. Pour lui œuvre musicale et œuvre architecturale se composent. Si cette composition est déficiente c’est tout l’ensemble qui ne sera pas à la hauteur faute de convaincre ou de séduire. Au cours de la manifestation le responsable du Centre Culturel à Paris a eu l’occasion de donner une conférence dressant un vaste panorama de l’architecture dans son pays depuis les pharaons en passant par l’époque des mamelouks pour déboucher sur la période contemporaine. Durant cet exposé il a souligné tout l’intérêt des matériaux issus des ressources naturelles, et l’importance des savoir faire ancestraux incontournables gage d’harmonie heureuse avec l’environnement. Examinant les questions posées par la réhabilitation des quartiers anciens il s’est interrogé sur la façon et les moyens d’en faire un facteur de développement et sur la nécessité absolue de ne pas privilégier les monuments au détriment des populations. La raison de sept ans d’assiduité consécutive aux Rencontres bastiaises ? « Une ambiance. Une générosité. Un talent d’accueil incomparable ! » Qui a dit que les compliments ne font pas du bien ?

Michèle Acquaviva-Pache

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