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Palais Fesch : « Vrai ? Faux ? Le primitif était presque parfait... »

jeudi 31 mai 2012, par Journal de la Corse

A partir du 28 juin et jusqu’au 1er octobre, le Palais Fesch – Musée des Beaux-arts d’Ajaccio présentera une exposition temporaire intitulée « Vrai ? Faux ? Le primitif était presque parfait... ». Cela nous donne l’occasion de publier une série d’articles sur le Cardinal Fesch et la collection, le Palais Fesch et les collections, les primitifs, et l’exposition temporaire.

Demi-frère cadet de Letizia Bonaparte, mère de l’empereur Napoléon Ier, Joseph Fesch naît à Ajaccio le 3 janvier 1763. De retour en Corse après l’obtention d’un titre de docteur en Théologie, il est nommé en 1787 archiprêtre de la cathédrale d’Ajaccio. Il suit son neveu Napoléon au cours de la campagne d’Italie. Cette période marque le début de son aisance financière et de sa passion pour l’art. En est nommé archevêque de Lyon, puis élevé au rang de cardinal l’année suivante et désigné comme ambassadeur de France auprès du Saint-Siège. La négociation de la cérémonie du Sacre avec le pape Pie VII lui vaut la charge de grand aumônier de l’Empire. À partir de 1805, le conflit entre Napoléon Ier et le pape s’exacerbe, le Cardinal Fesch doit renoncer à son ambassade auprès du Saint-Siège. De retour à Paris, il cumule des charges religieuses importantes. Après la chute de l’Empire et son exil à Rome en 1815, il conserve plusieurs charges et se consacre à des activités pieuses, tout en enrichissant sa collection. Il meurt le 13 mai 1839, laissant un ensemble de 16.000 tableaux, dont près d’un millier constitue le noyau de la collection du Palais Fesch.

La collection du Cardinal Fesch

Le Cardinal Fesch réunit la plus vaste collection de tableaux jamais constituée et ce, dans un espace de temps relativement court. À sa mort, en 1839, il possédait 17.767 objets d’art. Son goût pour la peinture commença à l’occasion des guerres d’Italie (1796). Ses possibilités financières et sa position d’oncle de Napoléon lui fournirent l’occasion de profiter des ventes des biens du clergé et de certaines familles italiennes. Sous l’Empire, il acheta également de nombreux tableaux de la première importance lors de ventes publiques. Après la chute de l’Empire, le cardinal s’installa à Rome, au Palais Falconieri, où il disposa sa « Grande Galerie » (ses plus beaux chefs-d’œuvre) au second étage, se réservant pour lui-même un petit appartement au troisième étage. Il entassa le reste de sa collection dans un second palais qu’il louait à cet effet et dans le palais de Madame Mère. C’est pendant cette période qu’il acquit le plus grand nombre de tableaux du Seicento italien. En dehors des artistes italiens qui font la réputation de sa collection, le cardinal Fesch avait réuni des chefs-d’œuvre des écoles hollandaises, flamandes et françaises.

Sources Palais Fesch – Musée des beaux-arts d’Ajaccio

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