Michel Mallory «  Parolle d’omu  » Avec son dernier album enregistré au studio L’Angelina de Jean Bernard Rongiconi c’est un bouquet de chansons aux couleurs d’un vrai savoir-vivre, celui qui aime la vie, que nous offre Michel Mallory. «  Parolle d’omu  », l’auteur-compositeur-interprète a choisi ce titre pour exprimer sentiments et manières de voir d’un homme abouti, d’un homme que l’âge a bonifié, et qui ne redoute pas les constats dictés par la lucidité. Mais la tendresse et l’humour sont aussi – naturellement – au rendez-vous. L’album évoque la Balagne, si chère au cÅ“ur de Mallory ; l’amour – celui d’un père pour sa fille lors de sa première déception amoureuse. Une chanson est dédiée au tango, écho de cette Argentine dont le chanteur se déclare fou, et où il a été une bonne vingtaine de fois en éprouvant toujours le même bonheur de retrouver le fabuleux marché aux puces de Buenos Aires. Avec ses extraordinaires stands de vieux bouquins. Avec ses petits orchestres merveilleux dont des danseurs (ses) se louent pour des tours de pistes qui tiennent plus du rite que du passe-temps dansant. «  Bugiardò  » résonne aux accents farceurs de voix enfantines pour célébrer ces menteurs de génie qui déclenchent de grands rires et n’oublient jamais de commencer leurs fables par : «  sans mentir  »Â ! L’amitié occupe aussi une large place parmi les morceaux proposés. L’amitié dont Michel Mallory dit si joliment qu’elle est «  un vivier d’idées  ». L’amitié, le chanteur la cultive avec un soin vigilant. Avec tendresse. Avec affection. Ne se revendique-t-il pas fidèle à des amis de plus de soixante ans ! Pas un instant il n’a imaginé les perdre de vue. Certains sont usés par le temps, mais font face envers et contre tout, donnant la pêche et inspirant le respect. Cet album, «  Parolle d’omu  » Michel Mallory avoue qu’il l’a accouché dans la douleur. Il lui a fallu de la patience et les encouragements chaleureux de Jean Bernard Rongiconi pour avancer. En cours de route est venu le plaisir de fabriquer ce disque dans le studio de Valle di Rustino habité par le gentil fantôme de la grand-mère de l’arrangeur-réalisateur-producteur de «  Parolle d’omu  ». Michèle Acquaviva-Pache Â