Lucien Aubert : un excellent clarinettiste qui a en charge la classe de clarinette du Conservatoire de Corse Henri Tomasi. Après de bonnes études à Paris, précédé d’un premier prix du Conservatoire de Nice, on l’entendit au Concours International de musique de chambre de Martigny (Suisse) ; Il a été aussi soliste à l’Opéra Comique et a répondu à divers engagements en Europe. Au sein du Trio d’anches OZI, il a visité les régions les plus diverses : Moyen-Orient, Corée-du-Sud, Brésil, etc…Ce sont là quelques références, parmi d’autres, qui disent l’avantage que ses élèves ont de travailler avec un tel artiste, bon pédagogue de surcroît. On a pu s’en faire une idée adéquate lors du concert donné à Bastia début avril par l’Ensemble de clarinettes qu’il dirige et notamment par la prestation en soliste de Charlotte Carpita, interprète du Concertino de Weber. Dans la discographie de Lucien Aubert, on compte un album étourdissant comprenant des œuvres de Mercadante, Donizetti et Rossini. (1). Il appartient à l’Orchestre de chambre « Virtuosi di Praga » dirigé par Oldrich Vleek d’assurer l’accompagnement orchestral. De Mercadante, on appréciera le Concerto en si bémol et le Concerto en mi bémol. Ce sont des œuvres plaisantes relevant d’une connaissance instrumentale et harmonique approfondie. On sait que Mercadante, compositeur élégant et mesuré fit preuve d’un grand talent mélodique. De Donizetti on découvrira le Concertino pour clarinette. On y trouve un instinct sûr du timbre instrumental. De Rossini enfin, les « Variations pour clarinette », pleines de verve nous font retrouver les dons exceptionnels du « Cygne de Pesaro », comme on le surnommait respectueusement. La clarinette : « ce beau soprano instrumental » disait Berlioz. Signalons pour terminer qu’un concert est prévu à Calenzana le 3 juin, assuré par le Trio composé de Lucien Aubert (clarinette), Paul Antoine Rocca Serra (violoncelle) et Jean Tatu (piano).
Vincent Azamberti
(1) ICN Polyart Prague 008