Le Palais Fesch a été construit suivant la volonté du cardinal Fesch, oncle maternel de Napoléon 1er, qui souhaitait créer à Ajaccio, dans le quartier Saint-Roch en bord de mer, un « Institut des Arts et des Sciences » pour éduquer les jeunes Corses. Le palais, commencé dans les années 1820, n’est achevé que sous le second Empire.
Afin de rendre hommage au bienfaiteur d’Ajaccio, la municipalité dresse en 1854 au centre de la cour la statue du cardinal Fesch, oeuvre du sculpteur parisien Gabriel-Vital Dubray. Jusqu’en 1974, les tableaux sont accrochés selon la mode en vigueur, cadres contre cadres, principalement dans l’actuelle grande galerie, le reste du bâtiment étant occupé par un collège de jeunes gens, après avoir servi de casernement. Une première campagne de travaux est entreprise dans les années quatre vingt et à sa réouverture le 9 juillet 1990, l’établissement occupe l’ensemble du bâtiment. La dernière campagne de travaux réalisée grâce aux financements européens, de l’État et de la Collectivité Territoriale de Corse, a permis d’achever ce qui a été entrepris précédemment, d’améliorer les conditions d’accueil (climatisation du bâtiment), de réaménager les réserves, repenser la cour du palais, et de se réadapter aux nouvelles normes de sécurité. Un nouveau parcours de visite est également proposé.
LES COLLECTIONS
Les collections du Palais Fesch sont constituées en grande partie du legs du cardinal Joseph Fesch. Par son testament, il voulait que soit fondé à Ajaccio un « Grand Institut des Études », nanti d’une collection d’œuvres d’art. Joseph Bonaparte contesta le legs ; la ville dût ériger le bâtiment à ses propres frais, mais elle reçu, provenant des collections du cardinal, approximativement 1 500 objets d’art, du mobilier et la statue de Napoléon 1er consul sculptée par Massimiliano Laboureur. La collection du cardinal constitue donc le fonds principal du musée d’Ajaccio. Différents dons et legs enrichiront par la suite les collections du Palais Fesch, notamment ceux de Félix Baciocchi en 1866, du duc de Trévise en 1892, de Jérôme Napoléon en 1897, de la famille Rothschild en 1889 et 1909, du baron et de la baronne Vognsgaard en 1974 et 1992, et de François et Marie-Jeanne Ollandini en 2007 et 2009. L’État, pour sa part, procède dès 1854 et régulièrement jusqu’en 1973 à des dépôts à la ville d’Ajaccio. Ainsi, le Palais Fesch abrite une collection d’œuvres d’art qui présente une importante collection de peintures italiennes, une collection napoléonienne et une collection de peintures corses.