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"La Corse vue du ciel" par Michel Luccioni

jeudi 7 juillet 2011, par Journal de la Corse

L’exposition du photographe insulaire Michel Luccioni, intitulée "La Corse vue du ciel" à l’Espace Diamant, à Ajaccio, a pris fin mardi dernier. "Une balade aérienne pour découvrir, depuis le ciel, ce que vos yeux regardent chaque jour du sol."

"Ces photos là, elles doivent faire le tour du monde car elles sont la meilleure publicité que l’on puisse faire à la Corse !" Ces propos, empruntés à l’humoriste Roland Magdane, traduisent parfaitement le ressenti de toutes celles et ceux qui auront eu le plaisir, durant un mois, de venir contempler l’exposition de Michel Luccioni "La Corse vue de ciel", du 10 juin au 5 juillet dernier, à l’Espace Diamant, à Ajaccio.

37 photographies

Pour preuve, le Livre d’or, signé par ses amis confrères ou de simples visiteurs, regorge de témoignages plus sincères les uns que les autres. L’heure du bilan ? "L’idée, souligne le photographe, était de montrer la Corse telle que je la ressentais,à travers tous ces clichés. J’avais un peu de pression quant à la gestion de cette expo mais finalement, tout s’est bien passé." Michel Luccioni avait sélectionné, parmi les quelque 384 clichés répartis dans ses trois ouvrages "Les Plages corses vues du ciel"(Giletta, 2008) et "Les sites remarquables vus du ciel" Tome I (2009) et II (2010), les 37 photos prévues pour l’expo. Des photos réalisées grâces à des vues aériennes (l’auteur a travaillé, à cet effet, à bord d’un hélicoptère de la société HéliSudCorse). "J’ai choisi celles qui me paraissaient les plus belles, reprend l’auteur, en prenant soin d’avoir toutes les microrégions de l’île." Ainsi, de la Giraglia à Purti Vecchju, en passant par les Agriates, le lac de Ninu, Calvi, le golfe d’Ajaccio, le Monte Cintu, Paglia Orba, l’étang de Sperone, la Restonica, la forêt de Zonza ou les aiguilles de Bavella, les visiteurs ont été émerveillés par l’extraordinaire beauté des sites et lieux photographiés et reproduisant le caractère naturel. Comme si le temps suspendait son vol...Et c’est là que Michel Luccioni a dépassé le cadre du photographe pour rejoindre celui de l’artiste. "Le livre d’or atteste bien que le public a apprécié ; d’autres lieux souhaitent, désormais, abriter l’exposition...Malheureusement, pour certains désireux d’acheter les clichés, je ne peux que leur recommander les trois ouvrages. L’exposition a été faite dans un but artistique ou pour montrer la Corse telle que je la vois. Il n’ y avait, là, aucun but lucratif."

Vers un quatrième ouvrage : "La Corse des quatre saisons"

Le rideau est tombé sur l’exposition, Michel Luccioni en profite pour remercier "tous ceux qui ont contribué à sa mise en place, notamment le service de la culture de la ville d’Ajaccio, l’équipe technique de l’Espace Diamant ainsi que Marcel Fortini, président du centre méditerranéen de la photographie à Bastia, qui m’a fourni les encadrements." Quant à l’avenir ? "Je travaille sur la réalisation d’un quatrième ouvrage "La Corse des quatre saisons" à travers des photos réalisées cette année. Certains endroits n’avaient jamais été photographiés auparavant. Ce livre est un gros défi...." Le succès des trois premiers ouvrages a, très certainement, placé le quatrième sur la même voie. Michel Luccioni a, quant à lui, parfaitement exprimé l’attachement qu’il voue à son île et à la nature d’une manière générale, en illustrant son exposition par un proverbe des indiens Mohawks : "Ce n’est que lorsqu’il aura fait tomber le dernier arbre, tué le dernier animal, contaminé le dernier ruisseau, pêché le dernier poisson que l’homme s’apercevra que l’argent n’est pas comestible." "À nous de faire mentir ce proverbe..." conclut le photographe.

Ph.P.

Michel Luccioni en quelques dates

15 août 1953 : naissance à Toulon

1969 : première école de photographie (Toulon)

1974 : Entrée comme journaliste-photographe à Var-Matin et l’AFP

1978 : Entrée à Nice-Matin

1985 : Nice-Matin et Figaro-Magazine

1993 : Retour en Corse et entrée à Corse-Matin

2008 : premier ouvrage "Les plages corses vues du ciel" (Giletta)

2009 : deuxième ouvrage "Les sites remarquables vus du ciel" (Tome I)

2010 : troisième ouvrage "Les sites remarquables vus du ciel" (Tome II)

Personnalité la plus marquante rencontrée : Louis Aragon, en 1978. Il m’a donné l’envie de découvrir son oeuvre."

Particularité : demande toujours l’heure qu’il est à Londres...

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