Stefano Bruno est, avec son compère, Mario Rotondale, l’un des deux
adjoints de Giampiero Ventrone à l’ACA. Diplômé des Sciences et Techniques
des Activités Physiques de l’université de Rome, il a travaillé à l’institut médical
des Sciences et du Sport de la capitale transalpine avec les athlètes
olympiques et leurs entraîneurs. Spécialisé dans l’évaluation physique
des sportifs, il a débuté par la natation avant de se consacrer, depuis 2006,
au football. Rencontre…
La silhouette de Stefano Bruno est devenue
familière du côté du stade François Coty.
Sympathique, et disponible, l’adjoint d’ « Il
Marine », arpente régulièrement la pelouse
de Timizolu avec ses plots. On l’aperçoit,
également, dans les couloirs du stade. Nullement
dépaysé, il découvre la Ligue 1 mais… pas
vraiment la cité impériale. « Ajaccio ressemble
tellement à Gaeta, ma ville natale, soulignet-
il, ici, je suis un peu chez moi sauf que
vous avez 70000 habitants et il n’en y a que
30000 chez moi. »
De la natation au football
S’il a débuté, comme bon nombre d’Italiens, par le football, le néo-ajaccien ne s’y est guère attardé. « Dans les catégories de jeunes, poursuit-il. Son sport de prédilection sera plutôt la natation jusqu’à l’âge de 18 ans. Après quoi, il se consacrera aux études. Des études dirigées, bien sûr, vers le sport et qui déboucheront sur un diplôme des Sciences et Techniques des Activités Physiques de l’université de Rome. Rapidement, il décroche un poste au prestigieux institut médical des sciences et du sport de Rome et travaille, un peu plus tard, à la préparation physique des athlètes appelés à disputer les Jeux Olympiques ainsi que leurs entraîneurs. « J’avais notamment pour mission, durant les quatre années qui précédaient les JO, d’évaluer le parcours des athlètes et de les faire progresser afin qu’ils arrivent en compétition dans les meilleures conditions physiques. » Et le football dans tout çà ? « En 2006, Giampiero Ventrone, qui vient de rejoindre Livourne (série A) me demande si je suis intéressé. Je l’avais connu à Gaeta, où il venait s’entraîner et se reposer après l’expérience avec la Juventus. Nous avons débuté, ensemble, à Livourne, poursuivi à Bari (série B) et l’Atalante Bergame. » Stefano Bruno vient d’achever une saison avec l’Idschia Calcio (série D), quand il reçoit, il y a quelques temps, un appel de Giampiero Ventrone pour tenter une nouvelle aventure à l’ACA. « Je connais ses méthodes de travail, son sérieux et je n’ai pas hésité. C’est un grand professionnel. Cela s’est fait rapidement puisqu’une dizaine de jours plus tard, il fallait être prêt pour la reprise. » En « rouge et blanc », l’adjoint met en place des méthodes qui ont déjà fait leurs preuves. « Le travail est divisé. Giampiero est le boss, le responsable de la préparation physique. C’est de lui que partent les informations. Il dirige les séances et se concerte, tous les jours avec Fabrizio Ravanelli. Avec les exigences dues au haut niveau, il est devenu difficile, à une seule personne, de gérer un groupe professionnel de 25 à 30 athlètes, cela augmente les risques d’erreur. Nous sommes donc deux à l’assister dans sa tâche. On s’efforce de trouver les meilleures solutions pour le groupe. Le rôle d’un préparateur ne concerne pas seulement le terrain, il touche, également, l’organisation générale et le suivi des blessés. Mario prend en charge ce domaine et je travaille avec les joueurs appelés à jouer. Le but consiste à améliorer le potentiel des joueurs et la valeur collective du groupe. » Comme pour le « professeur » Ventrone, Stefano Bruno reste persuadé que l’ACA va rapidement trouver son rythme de croisière en Ligue 1. « Il ne faut pas s’alarmer. Les facteurs qui influencent la prestation des joueurs sont multiples. Ils peuvent être, bien sûr, physiques mais dépendent également de l’adversaire. L’adaptation se fera dans le temps et rapidement. » Un test sérieux après une mini-trêve salvatrice, ce samedi face à Evian…
Ph.P.