L’association « Inseme » et le groupe « I Canistrelli Clandestini » nous proposent leur « ghjuvanottu corsu »
« U Ghjuvanottu Corsu » o com’è metta a risa à u sirviziu di una causa nobuli è bella. A squadra di « Vagabondu Isulanu », dopu avè ni fattu centu mila è più cù i so canistrelli clandestini, hà publicatu chì hè pocu una racolta chì analizeghja "a manera d’essa" di u ghjuvanottu Corsu, com’ellu si vesti, i so attitudini, u campà ogni ghjornu vistu appena in caricatura di stu ghjuvanottu. I binifizii di i venditi di ssu librettu andaranu à l’Associu « INSEME » chì aiuta i Corsi chì devini andà in cuntinenti pà curà si. Aiutà ss’associu purtatu da Litizia Cucchi hè stata una certezza pà « Vagabondu Isulanu ».
L’association « Inseme » présidée par Laetitia Cucchi n’est plus à présenter. Son action est aujourd’hui connue de tous les insulaires et appréciée comme salutaire par de nombreuses personnes qui y ont recours au quotidien. En effet, tant celle-ci apporte un soutien à tous les niveaux aux personnes devant être hospitalisées sur le continent que ce soit d’un point de vue financier ou moral. Elle doit cependant, pour pouvoir continuer à mener son action généreuse, multiplier les actions pour se faire connaître et amener à l’adhésion un public de plus en plus large. Dernière en date, l’association Inseme a choisi de favoriser l’humour. Car si la cause est grave, on peut oeuvrer contre la maladie en choisissant le rire, essence même de la vie. Dans cette action, les Canistrelli Clandestini ont rejoint Inseme, eux qui se sont fait les spécialistes de A macagna. Ils ont donc créé un livret fort réjouissant sur un spécimen particulier "u ghjuvanottu corsu" : A macagna au service d’une bonne cause !
Canistrelli Clandestini ?
Mais qui sont ces Canistrelli Clandestini
dont les revendications pour le biscuit identitaire
fleurissent çà et là, surtout lorsqu’ils luttent
contres les cookies ? Ce groupe dont l’identité
est inconnue a choisi de faire de A macagna
un art. En luttant contre les autres biscuits non
« nustrali », il a tout de suite fait le buzz via
les réseaux sociaux. Aujourd’hui, il n’est pas
rare de voir des murs tagués des slogans des
Canistrelli Clandestini. Quelque part, ce
groupe rejoint les chantres de l’humour corse
et fait revivre l’esprit de Grossu Minutu, les
pièces de Ghjannettu Notini, des Tintin
Pasqualini et Natale Rochiccioli ( son
personnage, le célèbre ajaccien et désopilant
« Tintin Cassemac », ses « Favule » et sa «
Cavallaria Paisana »), à l’instar d’autres jeunes
comme ceux d’A Piazzetta. Pratiquer l’humour,
n’empêche pas pour autant d’oeuvrer pour
une bonne cause. Ainsi, ils ont proposé leur
service pour créer ce livret qui connaît
d’ailleurs un succès très mérité (1500
exemplaires épuisés et réédités !). Vendu
pour 2 euros seulement, il brosse un portait
sarcastique du jeune corse. Un régal !
Quale hé u ghjuvanottu corsu ?
Le jeune insulaire dépeint par les Canistrelli
Clandestini n’est pas piqué des vers. Miajaccien,
mi-bastiais même si de nombreuses
références sont faites à Bastia comme le
cours Paoli ou le Sporting, c’est avant tout les
us et coutumes de ces charmants « vitelloni »,
fils à maman qui sont décrits, comme d’ailleurs
le faisait en son temps la délirante revue A
Macagna qui marqua les esprits dans les
années 2000. Au menu : spaccate, drague,
sorties, mode... tout est passé au crible, mais
toujours avec un humour tendre qui séduit de
nombreux lecteurs insulaires ou touristes et
qui surtout apporte un soutien non négligeable
à l’association. « Inseme » une association qui
a du coeur. On ne peut terminer cet article sans
rappeler l’importance d’une association comme
« Inseme », qui plus que jamais aujourd’hui
est devenue indispensable pour les insulaires.
Arrivée troisième cette année pour le concours
national « Les Femmes Version Femina » 2012,
elle est le fruit d’une démarche 100% bénévole,
initiée depuis trois ans au service des Corses.
Cette association doit continuer son action
indispensable et cela les insulaires l’ont bien
compris, puisque chaque jour vous êtes de plus
en plus nombreux à vous mobiliser.
• Lisa D’Orazio