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itw michel mallory

mercredi 7 juillet 2010, par Journal de la Corse

Duo mallory « Â Il faut que mes textes en corse soient nickel, car on me chante dans les écoles, et ça vaut mieux que tous les disques d’or  » Michel Mallory « Â L’homme aux mille chansons  », est-ce un bon raccourci pour vous dépeindre ? Ça m’agace ! J’ai bien dà» en écrire mille cinq cent qui ont été enregistrées, et je dois encore en avoir mille de plus dans mes tiroirs … De toutes façons c’est pas le nombre qui fait le talent. J’ai travaillé et eu de la chance de rencontrer des interprètes qui m’ont fait confiance. Une chanson comment ça vient ? Jamais deux fois de la même manière. Parfois viennent d’abord les mots, parfois la musique, rarement les deux ensemble. Parfois c’est la fulgurance et ça donne le meilleur, mais c’est rarissime. Il y a également les commandes avec des interprètes qui vous inspirent plus ou moins, alors il faut en appeler au métier. J’ai mes bâtons de maréchal et mes casseroles … aussi. Comment expliquez-vous un succès ? Un tube ? Il faut plusieurs mariages : celui des mots et de la musique. Celui des mots, de la musique, de l’interprétation. Celui des mots, de la musique, de l’interprétation, de l’arrangement. Celui des mots, de la musique, de l’interprétation, de l’arrangement, de la réalisation. Enfin il y a l’alchimie, la magie qui fait que le public s’approprie la chanson qui va rejoindre la mémoire collective ; Quand vous pensez àvotre enfance et àvotre départ de Corse qu’est-ce que vous retenez surtout ? C’est tellement fort que je suis en train d’en faire mon premier livre ! Extrêmement dur le passage de Monticello àla banlieue parisienne … A 7 ans j’ai eu énormément de mal àcomprendre la signification de ce mot de « Â mutation  » pour un couple de fonctionnaires. Dans votre parcours artistique la Corse a-t-elle toujours été présente ? Dans mon métier tout le monde m’a toujours rappelé àmon identité. A la fin d’une tournée avec Johnny Hallyday, par exemple, je me souviens que « Â a bandera  » a été descendue sur scène en même temps que les drapeaux des pays des différents musiciens accompagnateurs. Un moment exceptionnel … Votre rapport àla langue corse ? C’est ma langue maternelle. C’est en corse que je parlais avec ma grand-mère àMonticello et que j’échangeais avec mon grand-père àBastia. Ma langue je ne l’ai jamais perdue, mais quand j’ai voulu l’écrire il a fallu que je retourne àmes chères études. Il faut que mes textes en corse soient nickel, car on me chante dans les écoles, et ça vaut mieux que tous les disques d’or. Pourquoi ce pseudo de Michel Mallory ? C’est une trouvaille de ma productrice, Patricia Coquatrix. A l’époque les maisons de disques étaient toute puissantes d’où ce nom àl’irlandaise ! N’empêche àBastia on continue de m’appeler de mon vrai prénom, Jean Paul, et en Balagne je suis Jean … Propos recueillis par M.A-P  

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