A Bastia du 12 au 16 octobre
Higelin, A Filetta et Danyèl Waro, Keith B. Brown, Ben Mazué, Chloé Lacan, en vedette de l’édition 2011 des Musicales.
Très attendues ces retrouvailles musicales automnales qui signent l’ultime ponctuation de la rentrée, commencée début septembre avec le retour des scolaires dans leurs salles de classes. Caractéristique essentielle de la manifestation : sa volonté affirmée de rechercher un équilibre entre les artistes importants qui n’ont jamais fait le déplacement de Bastia et ceux qu’on voudrait tant recevoir à nouveau. Encore faut-il que les désirs des organisateurs, Stéphane Biancarelli – administrateur – en tête, collent aux réalités et aux contraintes qu’elles édictent : disponibilité des chanteurs et musiciens, possibilités d’accueil du théâtre, moyens financiers de la manifestation. Autres conditions à respecter par les responsables du festival : l’équilibre entre les genres musicaux afin de contenter les goûts diversifiés du public bastiais tout en étant très vigilants sur la qualité des spectacles proposés. Avec Higelin ce sera la fête et l’étonnant enthousiasme d’un jeune artiste de 70 ans. Avec A Filetta et le Réunionnais Danyèl Waro, héraut du maloya, le chant de sa terre, on découvrira deux cultures insulaires que mêle le miracle de la voix. Avec Keith B. Brown le blues, dans la tradition la plus pure, sera sur scène. Avec Chloé Lacan et Ben Mazué on pourra voir et entendre deux représentants de la génération montante de la chanson française. Nouveauté annoncée pour le dimanche de clôture, au centre culturel Anima à Migliacciaru, des artistes d’ici encore trop méconnus et en quête de reconnaissance se produiront devant des programmateurs, diffuseurs, membres de réseaux nationaux (Chaînon Manquant, TREMA, Réseau Musiques actuelles en PACA, la Fédurok, Le Cercle de Midi, Antennes du Printemps de Bourges). Il s’agit de Jalem, Pierre Gambini, et du groupe Manât. Objectif ? Les faire programmer à l’extérieur de l’île, eux qui ont d’ailleurs été révélés en Corse par les Musicales. Comme quoi le festival sait avoir l’esprit de suite !
Michèle Acquaviva-Pache