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Holmes en Corse

jeudi 15 septembre 2011, par Journal de la Corse

Jean Pandolfi-Crozier, l’auteur, se glisse dans la peau de son arrière-grand-oncle, Ugo Pandolfi, et restitue ses carnets intimes, retrouvés en 2002. Cet ancêtre était géologue et ingénieur, qui a accompagné Holmes en Corse, sur les traces de Moriarty. Et sur l’île de beauté, le célèbre enquêteur perd un peu de son vernis et de sa rigidité. Les éditions Albiana ont publié une nouvelle édition de « La vendetta de Sherlock Holmes » illustrée par le dessinateur et holmésien Jean-Pierre Cagnat.

Expédition insulaire

L’ancêtre de l’auteur aurait été le guide de Sherlock Holmes pendant sa poursuite de Moriarty en Corse, après l’épisode de Reichenbach. L’arrière-petit-neveu de Ugo Pandolfi, l’auteur Jean-Pandolfi-Crozier assume la publication des carnets intimes, comme un témoignage, car on est loin des intrigues policières habituelles. Au cours de ce périple dans l’île de beauté, Holmes n’est pas le personnage orgueilleux, froid, flegmatique, limite distant. Il est « amical », se prête à des confidences intimes « Cette femme me plaît, Pandolfi », au sujet de la veuve Calabretti, même si Holmes reste impétueux et colérique malgré tout. Il s’agit d’un récit à propos de Holmes, raconté par un observateur, un scientifique en l’occurrence, et surtout un fin connaisseur de la Corse, qui ne rate pas une occasion pour faire découvrir les merveilles de l’île, ce cadre somptueux qui régale le voyage, à tel point que la Corse devient quasi un personnage à part entière du livre.

Pavé dans l’holmésologie

Holmes est celui qui est présent au moment du récit, et Maupassant est cet ami qui fut le précédent compagnon de Ugo Pandolfi. L’auteur s’ingénie à mélanger la réalité, la fiction, les actualités. Que contiennent les carnets qui pourraient mettre un pavé dans l’holmésologie ? Le quotidien d’une enquête de Holmes, du 2 septembre 1889 à avril 1895, qui poursuit Moriarty, son double maléfique, enfin Moriarti, car le « Napoléon du crime opèrerait dans le milieu de Sartène » à grands renforts de chantage, de spéculations financières et immobilières… Les dessins de Jean-Pierre Cagnat viennent donner des airs de carnets de voyage à cet ouvrage, dans lequel les notes de bas de page sont surprenantes, drôles et bien documentées.

Myriam Mattei

Ugo Pandolfi, Jean Pandolfi-Crozier, La vendetta de Sherlock Holmes, avec les dessins de Jean-Pierre Cagnat, 262 pages, 14,50 €

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