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Histoire d’amour algéro-corse, et vice versa

jeudi 16 juin 2011, par Journal de la Corse

Claude trofa

Pour son premier roman, Claude Trofa s’est inspiré de faits réels, vécus ou entendus, entre l’Algérie et la Corse. Mais malgré cette inspiration ancrée dans la vraie vie, ce livre est une pure fiction, comme un hymne au courage, à la fidélité en amitié et en amour, et au respect réciproque. Parce que l’auteur est profondément humaniste et qu’il souhaite faire l’apologie des valeurs auxquelles il croit et adhère.

Littérature pieds noirs

« Marco a passé toute sa jeunesse en Algérie. Il la quitta le jour de l’indépendance… mais il est corse et vit dans son île. Leïla et Yasmine sont algériennes. Anthony fait partie du mouvement nationaliste corse et, lui aussi, aime la vie. » Ce sont les héros du roman de Claude Trofa. Revenir sur les ruines d’Hippone, c’est se pencher sur le passé, sur le pont entre l’Algérie et la Corse, sur ces peuples assurément méditerranéens. L’histoire se passe entre la Corse et l’Algérie, l’une et l’autre nourrissant les personnages et les situations. Les événements réels viennent donner à ce roman un vernis de réalité : « le 5 juillet 1962, l’Algérie a accédé à l’indépendance ». Les pieds noirs ont massivement quitté l’Algérie à ce moment-là, Marco et sa famille faisaient partie de ces « migrants/expatriés ». Une histoire qui trouvera écho chez de nombreux insulaires.

Amour et amitié

Marco et Leïla, séparés par les événements…Marco qui revient en Algérie plusieurs années après, accompagné par Anthony. La vie a passé. Revenir sur les traces de son enfance, retrouver son premier amour, reprendre l’histoire là où on l’avait laissée, y croire… Le style simple et sans prétention littéraire, bourré de dialogues, et parsemé de faits historiques, avec des descriptions de lieux réels, contribue à rendre les personnages crédibles et attachants. Voir l’Algérie à travers les yeux de Marco ou la découvrir avec les yeux neufs d’Anthony, c’est aller vers l’autre, faire un premier pas contre ses préjugés, aller au-delà des idées reçues, hors le carcan religieux qui peut gangréner les relations. Et le happy end donne une bouffée d’enthousiasme, comme un message d’espoir et de possible.

Myriam Mattei

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