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Geek, version musique

vendredi 16 août 2013, par Journal de la Corse

Tommy Lawson du Collectif Art Mouv’/Zone Libre
Geek, version musique

La musique et les bandes son originales du Collectif Art Mouv’/Zone Libre c’est lui : Tommy Lawson, musicien électronique. Sound designer.

Lors du dernier festival Plateforme Danse on a pu découvrir ses créations musicales pour « Paysage En Miroir », « D’ici et D’ailleurs », « No man’s land », cette dernière cosignée avec la violoncelliste, Anne-Lise Herrera. Cela fait une quinzaine d’années que Tommy Lawson travaille aux côtés de la chorégraphe, Hélène Taddei-Lawson, avec qui il a lancé « Art Mouv’ », collectif oeuvrant à la promotion de la danse contemporaine en Corse. Élevé dans une famille de mélomanes ce Lyonnais de naissance a d’abord eu une passion pour le reggae et le rock. Son père, lui, était plutôt rythmes afro-cubains et salsa. Un soir, au festival « Jazz à Vienne » dans le théâtre antique de la ville il assiste à un concert de Miles Davis. Coup de foudre pour la musique du maître et pour l’ambiance magique de la manifestation. Quelques années après c’est là qu’il fait ses armes de régisseur. Six ans durant il côtoie de merveilleux musiciens, hôtes du lieu, qui lui donne et l’amour du métier, et d’une façon de vivre. Parallèlement à la régie, geek dans l’âme, il passe à la composition sur ordinateur en autodidacte fasciné par le numérique. En lançant Plateforme Danse avec Hélène Taddeilawson il pense simplement s’engager dans une carte blanche qu’ils assumeront, elle à la danse et à la chorégraphie, lui à la musique et au son… Mais la vie réserve des surprises ! Cette manifestation ils vont la porter de A à Z. Et les voilà organisateurs d’un festival qui se veut déclinaison de propositions chorégraphiques contemporaines diversifiées, ainsi que passerelles d’échanges entre la Corse et l’extérieur, entre création insulaire et celles promue par des compagnies indépendantes ou institutionnelles tels les CCN (Centres chorégraphiques nationaux) et les CDC (Centres de développement chorégraphiques). L’attrait éprouvé par Tommy Lawson pour la musique électronique ne l’empêche pas de déployer des collaborations artistiques avec d’autres genres musicaux ou d’autres horizons. Opposé à tout enferment ou isolationnisme artistique, esthétique et culturel il pratique l’ouverture que ce soit en direction de l’acoustique et du classique que de l’Afrique ou de la Guyane. La musique électronique de Tommy Lawson n’a guère à voir avec l’électro de plus en plus utilisé dans la pop ou la variété, elle est plus proche d’une musique contemporaine associant des sons du quotidien urbain ou de la nature. C’est une musique presque paysagère, et peinture d’états d’être. Une musique des couleurs du temps.

• Michèle Acquaviva-Pache

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