« BD à Bastia » jusqu’au 3 avril
Des expositions aux quatre coins de la ville
Innovation 2011 le festival de BD à Bastia court hors les murs du Centre Culturel « Una Volta » pour faire escale au Musée d’Histoire, dans les jardins de l’Hôtel de Ville, au lycée Jean Nicoli, ou encore à la galerie Gour Beneforti.
C’est une vraie balade dans quelques uns des plus beaux sites bastiais que nous proposent les Rencontres de la Bande Dessinée organisées par le Centre Culturel, dirigé par Dominique Mattei. Au programme douze expositions représentatives des styles et des genres les plus significatifs. Avec toujours la même exigence de qualité dans le trait et le récit que ce soit pour le jeune public ou le moins jeune. Comme chaque année on retrouve avec plaisir des scénographies de l’Atelier Lucie Lom, dont l’appellation à la tonalité féminine habille une équipe masculine. Clin d’œil teinté d’ironie légère … Les deux partenaires de Lucie Lom, Marc-Antoine Mathieu et Philippe Leduc, nous invitent à un voyage dans la préhistoire et dans l’art pariétal, intitulé « Rupestres » du nom du livre collectif éponyme, qui se veut une plongée, une immersion dans la mémoire la plus ancienne de l’homme. Ce périple, on l’effectue dans les souterrains du Palais des Gouverneurs. Le duo de scénographes nous offre aussi l’opportunité de feuilleter des « Livres impossibles » imaginés par Benoît Jacques à la galerie Gour et par Dominique Goblet dans le joli jardin de l’Hôtel de Ville (derrière le marché). Scénographié également, mais sous la houlette d’Etienne Lécroart « Un vaste complot à voir dans les locaux d’ « Una Volta ». Cette exposition met en scène des planches d’auteurs dont les héros sont des privés … Mystère et humour à la clé dans les pas de personnages aussi emblématique que Jack Palmer, Le Choucas, Jérôme K Jérôme Bloche et d’autres. Ce « Vaste complot » est suivi d’une enquête dont faits et révélations sont répertoriés dans le carnet d’un commissaire inventé par le scénographe, et nous voilà embarqués dans une nouvelle aventure. Au cœur du festival le Centre Culturel évidemment, qui décline plusieurs expositions comme « Au plus près du réel » dédiée à Etienne Davodeau, et « Sous les pavés, les dessins » consacrée à Christian Lax. Côté jeunesse Olivier Tallec nous conte « Les petits et les grands » tandis que Juliette Binet croque « Le silence des crayons » et qu’Ilya nous fait pénétrer dans l’univers de Strong Girl. « La BD à Bastia » c’est également lors de débats la possibilité d’échanger avec tous les artistes invités, ainsi que des ateliers et des projections. En ce 1er avril, à Bastia, le bonheur est sur les planches, vrai de vrai ! Malgré le calendrier ce n’est pas une farce...
Michèle Acquaviva-Pache