Le plaisir de lire et l’envie de faire découvrir de façon originale son village de Murato ont poussé Marie Hélène Biaggi Muraccioli à décentraliser pour l’été, dans le Nebbio, les Libri è Detti qu’elle organise d’ordinaire à la bibliothèque de Bastia. Des rencontres fixées au samedi 13 août, à partir de 10 h 30.
Le livre impossible de le lâcher pour bibliothécaire qu’elle est. Alors le livre même en vacances, ça coule de source ! Le livre toujours et toujours, et le désir de promouvoir Murato, où dans les années trente son grand-père, boulanger, inventa la miche de pain qui porte le nom du village. Bonheur du pain. Bonheur de la lecture. Deux bonheurs (presque) accessibles à toutes les bourses en notre époque où fleurit la misère. Murato, c’est aussi – bien sûr – cette, si belle et mystérieuse, église plantée en plein champ comme posée par un miracle du ciel. C’est encore la figure de Pascal Paoli qui choisit l’endroit pour y battre monnaie. Murato compte également une moisson d’auteurs que Marie-Hélène Biaggi Muraccioli entend faire mieux connaitre. Auteurs natifs du cru, ou d’origines murataises, ou qui ont manifesté de l’intérêt pour le village à un moment ou à un autre. Auteurs publiés ou non dont il est bon d’être au courant du fruit de leurs recherches. Au programme, Sixte Ugolini, ex bâtonnier de Marseille, doit venir présenter son ouvrage, « Macàgne è detti di i paesi corsi », balade moqueuse et savoureuse dans quelques deux cents villages corses. Un recueil de dictons qui ne sont souvent pas tendres avec le village voisin d’à côté, celui qu’on aime tellement railler dans cet « entre nous » caractéristique du monde insulaire. Annoncés, Christophe Canioni, qui doit parler de son livre, « Ovnis dans le ciel de Corse », publié dernièrement ; Lisandru Ristorcelli qui évoquera « La trainée jaune de Comicswood », récente publication de cet expert BD. André Magnan, l’un des meilleurs spécialistes des richesses historiques et patrimoniales de Murato, infatigable chercheur, contera l’histoire de l’église San Michele, si élégante, si énigmatique en sa parure bicolore.
Michèle Acquaviva-Pache