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Des BD qui nous font voyager

jeudi 28 juin 2012, par Journal de la Corse

Alors que commence l’été, et pour quelques-uns d’entre-nous, les vacances, de nouvelles BD viennent d’arriver en librairie, parmi lesquelles de nouvelles séries qui nous font voyager dans le temps et l’espace. Avec « Les Quatre coins du monde », « Trajectoires » et la seconde partie des « Chevaux du vent », l’évasion au travers des cases et des bulles est au rendez-vous.

Les Quatre coins du monde - Livre 1

« Les Quatre coins du monde », est une nouvelle série de bande dessinée, qui vient de naître aux éditions Dargaud. Hugues Labiano réalise ici les textes, les dessins et les couleurs de ce premier opus haut en couleurs. Il s’agit d’une épopée originale qui met en scène les unités méharistes françaises installées dans la Sahara à la fin du XIXe siècle, dont la mission principale était la pacification par le biais de relations amicales et apaisées avec l’ensemble des tribus nomades locales... Hugues Labiano montre comment le désert s’empare peu à peu des âmes et des hommes, personnalités plus grandes que nature qui se fondent dans ce décor fascinant au point de ne plus vouloir le quitter. Il joue à merveille d’une riche palette de couleurs pour traduire l’évolution de la lumière aux différentes heures du jour et de la nuit, installant un climat envoûtant qui plonge le lecteur au cœur même du Hoggar. Le premier volet d’un diptyque flamboyant, dans lequel la grande aventure se teinte d’une dimension humaine émouvante. L’auteur de « Dixie Road » et de « Black Op » tient là un sujet très intéressant qui devrait conquérir le public.

Trajectoires – Deux Tours d’horloge (tome 1)

Chez Glénat à présent, dans la collection Plein Gaz, Roger Seiter (au scénario) et Johannes Roussel (au dessin) nous font entrer dans la légende des grandes courses automobiles des années 50. L’histoire commence en 1955, sur le célèbre circuit du Mans. Là, une Mercedes, lancée à toute allure, quitte la piste et vient percuter des spectateurs se trouvant en tribune. Il s’agit d’un drame épouvantable. Un jeune garçon, Vincent, voit son père mourir sous ses yeux. Mais sa passion pour la course et pour le sport automobile n’est pas altérée. En définitive, cet instant tragique va même le marquer au point qu’il va consacrer toute sa vie à la mécanique. Une quinzaine d’années plus tard, de simple mécano, il devient même pilote, pour le riche industriel Deperey qui compte inscrire son nom au palmarès des constructeurs vainqueurs en course d’endurance. Une série qui démarre sur les chapeaux de roue, et qui n’est pas sans nous rappeler les heures glorieuses de Michel Vaillant, ou de Julie Wood. Les passionnés de sport automobile seront ravis.

Les Chevaux du vent (seconde partie)

On l’attendait avec une grande impatience, et le voici à présent en librairie. Le second volet des « Chevaux du vent » vient de paraître dans la collection Aire Libre, chez Dupuis. Il s’agit du dernier acte d’une tragédie épique et tumultueuse, à l’ombre des cimes enneigées de l’Himalaya. Après un périple long, dangereux et épuisant, Calay, embauché par les anglais comme espion cartographe, est enfin parvenu à rejoindre le monastère de Garphu où vit depuis quinze ans son plus jeune fils. Mais à l’heure des retrouvailles, il est arrêté par Kansa, un policier spécialisé dans la traque et la capture des espions. Vieux, épuisé, malade, le voilà sous les verrous à des semaines de marche de son foyer. Quand Resham, le fils aîné de Calay, engagé dans l’armée anglaise, apprend que son père a entrepris ce dangereux voyage au Mustang, il choisit de déserter pour partir à sa recherche. À peine arrivé dans ce royaume interdit après un voyage mouvementé, il découvre que son père a été arrêté. Aidé d’un Amchi, un médecin népalais qu’il a sauvé des griffes d’une bande de brigands sur la route, il décide de le faire évader. S’évader de prison est une chose ; sortir du Mustang en est une autre... Une série tout à fait étonnante, que l’on peut retrouver dans une collection de grande qualité.

Francescu Maria Antona

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