La chanson populaire italienne : il convient avant tout de s’entendre sur ce qui constitue le domaine de la chanson populaire ou du moins s’en remémorer. Il faut l’appliquer à tous les airs qui, ayant conquis la faveur du public le plus vaste, sont parvenus à faire partie intégrante de la vie courante. Autre caractéristique : la chanson populaire est un fait vivant et historique. Son fond est national. La voix quant à elle en ce domaine y remplit des fonctions multiples. Elle devient instrument de transmission des cultures orales et de la communication des masses. Un album divertissant se propose sous le label « Delta dièze 1 », contenant seize chansons qu’interprètent toute une série de bons chanteurs, dont le regretté Luciano Pavarotti, Milva, Toto Cutugno, Adriano Celentano, Tony Esposito, etc…(1) On y trouve des pièces vocales dont certaines appartiennent à une tradition bien ancrée dans l’histoire de la chanson italienne. Ainsi de « O sole mio », « Santa Lucia », « Funiculì Funiculà », »Arriverdeci Roma ». S’y ajoutent des chansons telles que « Il primo mattino del mondo », « Venezia », »Azzuro », »L’Italiano », etc...L’accompagnement orchestral est adéquat et bien exécuté. De quoi se distraire agréablement à l’écoute d’un récital populaire qui ne manque pas d’intérêt. Intérêt de surcroît voisin de nos habitudes chansonnières .La chanson. Il n’existe aucune autre forme, aucune autre expression qui nous soit plus familière. Tout le monde connaît au moins une chanson. On y verrait presque une preuve d’appartenance au genre humain. L’incapacité de chanter une chanson de son pays peut même susciter la méfiance ou du moins la froideur. Le concept de chanson existe depuis le Moyen âge, dans un sens très proche de celui que nous lui donnons aujourd’hui. Dante signalait que, quelque soit la forme métrique du texte, son adaptation musicale suffit à en faire une chanson.
Vincent Azamberti
(1) Delta dièze 1 23156