Théâtre, chant, musique, rendez-vous littéraires, conférences dans le cadre de l’Université Inter-Âges, Journées d’études, débats, colloque « Turchinu Maiò », alléchantes les propositions du CCU à Corte.
Orchestré par Jean Pierre Giudicelli « Cortinscena » c’est tout un panel d’offres théâtrales qui se déploient selon trois axes. Des créations d’auteurs corses contemporains : Christian Maïni, Ghjacumu Thiers, Guy Cimino, Patrizia Gattaceca, Marcu Biancarelli, Philippe Guerrini et Paul Desanti. Des représentations de pièces de dramaturges français ou étrangers, par exemple Bernard Marie Koltès ou Copi. Une école du spectateur dont le rôle est de former le public de demain. Lancée l’an dernier cette initiative est consolidée cette année. Les pièces jouées devant les jeunes sont en corse. Ce sont soit des œuvres écrites en corse soit des adaptations dans cette langue. Leur forme est accessible, et elles font souvent référence à la mythologie ou à l’histoire de l’île. Si la caractéristique de « Cortinscena » est de donner l’occasion – trop rare – a des auteurs d’ici d’être découverts ou de se faire plus amplement connaitre, il en va de même de « Corsic’Artisti » dans le domaine vocal et musical. Au programme du jazz, du classique, du traditionnel, et de la création insulaire. A l’affiche des musiciens et chanteurs confirmés ou débutants, des inconnus ou des professionnels chevronnés. A ne pas manquer la soirée du 14 décembre consacrée aux chjami è rispondi dont plusieurs associations et l’atelier de chant assureront la « défense et l’illustration ». Jusqu’à la fin avril l’Université Inter-Âges convie régulièrement, en début de l’après-midi, le public à des conférences aux thématiques aussi plurielles que stimulantes intellectuellement : mathématiques, poésie, société, psychanalyse, économie et environnement, psychologie. Vers 16 heures « Stonde », sous la responsabilité de Patrizia Gattaceca, prend le relai avec des rencontres d’écrivains, de scientifiques, de chercheurs. A marquer d’une pierre blanche également des Journées d’Études autour de la langue corse ou de la gestion de l’eau ainsi que le colloque de deux jours, les 4 et 5 avril, où par « des textes, des images, des mots, des idées et des gestes d’art le poétique prend les couleurs du Turchinu Maio ».
Michèle Acquaviva-Pache