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CD HEUREUSE SURPRISE

jeudi 6 janvier 2011, par Journal de la Corse

Cd

Oui. Une heureuse surprise. Nous la devons à Maryse Nicolai qu’on ne présente plus. Elle vient de signer un album intitulé « La vérité » et comprenant des versions remastérisées de vingt chansons de son répertoire. Souvenons nous : « Ritornu », « Sottu à lu ponte », « Un batellu chi passa », « Ultima strinta », « Paisoli cari », etc…(1) Maryse Nicolai est sans doute l’une des voix féminines de la chanson corse les plus connues. C’est dans les années 70 qu’elle commence à se faire connaître en Corse, puis ailleurs. C’est donc sur vynil qu’elle fait ses premiers pas dans la musique, avec des disques tels que « Romantica », « L’île de mes rêves », « Je chante mon île », etc…Les chansons qu’elle a interprétées avec Antoine Ciosi sont d’une facture bien séduisante. Citons, entre autres, « Corse éternelle » et « Canti pupulari di Corsica » Maryse Nicolai n’a jamais joué les divas. Sa voix au timbre très personnalisé est conforme à la persuasion, sans mauvais goût. Qualités par excellence qui conviennent à une artiste soucieuse de « passer la rampe » devant son public ou son micro. Son expression profite à ce qu’exigent ensemble la parole corse et la mélodie. Aussi ne faut-il pas s’étonner qu’ayant conquis la faveur du public, ses créations sont devenues partie intégrante de la vie populaire corse. C’est dire combien ses chansons sont des faits vivants. Maryse Nicolai ne saurait représenter un genre dépassé par le riacquistu. Ne compte-t-elle pas parmi nos artistes de la chanson qui ont évité à celle-ci de se perdre à une époque affligeante durant laquelle il paraissait presque spécieux de chanter en langue corse. Qu’elle en soit remerciée. L’album désigné aujourd’hui propose des pièces parmi lesquelles on trouvera celles évoquées en début de cette chronique, mais aussi « Signora Margherita », « Mi manca », « Carlu Dumè », « L’urganetu » et, sans que cela frise la banalité des habitudes, le « Dio vi salvi Regina » qui dépasse par ses origines et le rôle qu’il joua dans l’histoire le statut propre à la chanson.

Vincent Azamberti.

(1) JDC 524 C

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