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BD : Kriss de Valnor et autres bulles...

jeudi 15 mars 2012, par Journal de la Corse

Parmi les BD qui nous ont tapées dans l’œil cette semaine, la suite des aventures de Kriss de Valnor, issue de la collection « Les Mondes de Thorgal », mais aussi une nouvelle série, « Les Brigades du temps », et enfin la conclusion d’une œuvre populaire adaptée en bande dessinée, « La Guerre des boutons », d’Olivier Berlion.

Kriss de Valnor–La Sentence des Walkyries (tome 2)

Dans la collection « Les Mondes de Thorgal », Yves Sente et Giulio De Vita continuent de nous raconter la première jeunesse de Kriss de Valnor, magnifique et fascinante héroïne créée par Jean Van Hamme et Rosinski. Kriss de Valnor continue de nous surprendre en racontant son parcours, sa vie, ses douleurs et ses drames. La profondeur du personnage prend une dimension supplémentaire dans ce deuxième épisode. Son histoire, dure, terrifiante et touchante à la fois, ne fait qu’accroître la complexité de cette femme qui a bien des choses à se reprocher, mais à laquelle on s’attache pourtant ! Le scénariste Yves Sente, mène cette histoire de vengeance tambour battant, offrant au dessinateur une gamme d’émotion à même de satisfaire son crayon. Dans cet épisode, Kriss est toujours l’otage des Walkiries et de leur reine, Freyja. Celle-ci décidera si la prisonnière mérite le sort des guerriers valeureux morts au combat, c’est-à-dire le droit à la vie éternelle, ou si elle subira pour toujours l’errance dans les brumes glaciales du Niflheim. Kriss raconte ainsi sa vie, jusqu’à ce qu’elle rencontre Thorgal. Freyja connaît déjà la suite, qui, on le sait, plaide peu en faveur de l’héroïne. C’est la seule chance pour cette dernière de bénéficier d’une forme de clémence. Une série qui ravira les dans de Throgal, mais pas seulement. Une bien belle occasion de pénétrer dans cet univers fantastique parfaitement maîtrisé et pour le moins passionnant.

Les Brigades du temps–1942, à l’ouest rien de nouveau (tome 1)

Sur un scénario de Kris et des dessins de Bruno Duhamel, « Les Brigades du temps » est une série pleine d’humour et d’aventures sur le thème des voyages dans le temps. « Notre avenir est aux mains du passé », telle est la devise des agents Ukroniens. Leur mission, est de protéger l’Histoire des modifications que pourraient causer les voyages dans le temps, et, le cas échéant, de lui redonner un déroulement le plus proche possible de l’histoire officielle, afin que l’avenir de l’humanité ne soit pas compromis. Mais c’est un métier dangereux, et les pertes sont souvent très importantes. Du coup, lorsque le général responsable du centre de contrôle découvre que Christophe Colomb s’est fait tuer en débarquant en Amérique, et que commence une uchronie dans laquelle l’Amérique n’est pas découverte, il ne dispose pour redresser le cours de l’histoire, que d’un agent caractériel aux arrêts de rigueur et d’un débutant. Une fine équipe qui va devoir convaincre Martin Alonzo Pinzon, second capitaine de l’expédition Colomb, de retenter l’aventure. Une série fichtrement bien construite, bien huilée, que l’on découvre avec humour et légèreté. A découvrir aux éditions Dupuis.

La Guerre des boutons–Pourris de Velrans ! (tome 2)

Suite et fin de la « Guerre des boutons » de Berlion, d’après l’œuvre de Louis Pergaud. Le combat continue de faire rage entre les Longeverne et les Velrans ! Avant de repartir au front, Lebrac, Gambette, Camus, La Crique, Grangibus et Tigibus, aidés de Marine et Geneviève, s’activent pour constituer un trésor de guerre riche en boutons, élastiques et bretelles. Les enfants sont à présent en possession d’un véritable pactole. Il est donc temps de construire une cabane, une sorte de repaire, qui va décupler les forces des petits gars de Longeverne. Olivier Berlion utilise pour l’occasion son trait enfantin, assez proche de celui utilisé pour sa série « Le Cadet des Soupetard ». L’auteur a su, avec brio, retranscrire les ambiances qui font le charme de ce récit : c’est-à-dire ces ambiances de petits d’antan du début du siècle passé. In fine, l’adaptation est très fidèle à l’œuvre de Louis Pergaud, pour notre plus grand plaisir.

Francescu Maria Antona

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