TROIS ALBUMS DE STEPHANE CASALTA

Trois albums gravés par Stéphane Casalta. Leur titre et leurs références : « Terra è celu », « Una preghera », « Sumenta d’ideale ».L’ensemble est honnête à quelques réserves près. Ce qui s‘impose c‘est surtout la sincérité. Une sincérité que Stéphane Casalta exprimait lors de la parution de « Sumente d‘ideale«  : « Ces chansons sont dix ans de ma vie, elles sont des joies, des peines, l’amitié, des séparations, des amours,…ce sont des heures et des journées à écrire, à chanter, à répéter, à inventer et rêver. » Cette sincérité affleure également dans sa voix. Il est seulement un peu dommage que cette voix précisément a du mal, comme il est dit dans le jargon théorique musical, à se placer. Qu’est ce à dire ? Après une bonne éducation de l’oreille, s’impose à tout chanteur une discipline du système respiratoire, complétée par des exercices d’agilité et par l’étude des nuances de la diction et de l’interprétation. Casalta ne nous a pas attendu pour le savoir et sa pratique le sous-entend tout naturellement. Il reste que, à notre sens, même si son chant ne manque pas de charge émotive, il n’évite pas de faillir sous cet aspect. On aimerait plus de maîtrise dans le phrasé, plus de transparence, plus de clarté, compte tenu que le chant corse s’accommode de certains heurts. Mais lorsqu’ils sont placés où il faut et quand il faut. Une dimension de la teneur des chants contenus en ces albums est à retenir : celle des poèmes, de certains surtout, qui sous-tendent le chant. Citons Ghjacumu Fusina, auteur de « Quantu si cambiata« dans l’album « Sumenta d’ideale ». Il est souhaitable en cet été finissant que les chants de Casalta aient résonné dans les soirées festives et les lieux de détente. Au demeurant, il n’est jamais trop tard pour bien faire.