«  L’accent sur la qualité, la diversité, l’ouverture, la formation des étudiants et la recherche d’un public.  » Jean Pierre Giudicelli Qui élabore la programmation du CCU ? C’est le résultat d’un travail d’équipe sous la direction de Ghjacumu Thiers, qui s’occupe aussi personnellement des Conférences Inter Âges. Pour ce qui est du chant et de la musique c’est l’affaire de Nicolas Sorba et de Roland Frias. Patrizia Gattaceca se charge des « Stonde  » et moi du théâtre. On essaie ensemble de mettre l’accent sur la qualité, la diversité, l’ouverture, la formation des étudiants et la recherche d’un public. De quelle manière associez-vous les étudiants à votre entreprise ? D’abord en pratiquant des tarifs accessibles et en veillant à une bonne information de nos propositions culturelles au sein même de l’université. Quant aux étudiants en Arts du Spectacle ils sont préparés aux représentations. Ils ont ensuite la possibilité de rencontrer les artistes invités et de discuter avec eux. Ils peuvent encore être amenés à rédiger des comptes-rendus à la demande des professeurs. Quels sont vos critères pour retenir un spectacle ? Même si la salle est grande et bien conçue on ne peut recevoir des spectacles trop lourds, trop importants par leur distribution. On doit également être vigilant quant au coà »t. Bref, on invite des gens qui font un travail de qualité et qui sont impliqués, souvent depuis des années, dans le milieu artistique. Un spectacle c’est une forme et un contenu. Que recherchez-vous avant tout ? On souhaite – je réponds pour ce qui est du théâtre – qu’au cours de leur parcours de formation les étudiants aient l’opportunité d’assister à des pièces de grands auteurs. D’où «  Baal  » de Brecht, «  La voix humaine  » de Cocteau, «  Credo  » de Cormann. Des choix en liaison avec des cours théoriques. Le propos des «  Stonde  » de Patrizia Gattaceca ? Il s’agit généralement de présenter des ouvrages écrits en corse ou en français. Ce sont des moments de débats, de discussions ponctués de lectures. A l’affiche il peut y avoir aussi des films documentaires tournés et réalisés par des insulaires. A l’usage comment appréciez-vous la salle «  Natale Luciani  » assez curieusement perchée au-dessus de salles de cours ? Avec un plateau de 13 mètres de large sur 10 mètres de profondeur et avec un cyclo qui autorise des projections d’image permettant d’enrichir le travail de mise en scène les conditions techniques sont excellentes. Si elle est située au premier étage c’est simplement parce qu’elle a été construite après les salles du rez-de-chaussée ! Propos recueillis par M.A-P