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« La Compagnie Spirale »

vendredi 12 juillet 2013, par Journal de la Corse

« La Compagnie Spirale » Nouvelle venue sur la scène théâtrale

La spirale, dans l’infiniment petit de la science ce peut être l’ADN… Dans le mythe et l’imaginaire insulaire c’est – bien sûr – a granitula ! C’est encore le nom d’une jeune compagnie théâtrale remarquée lors du dernier festival de théâtre de Bastia.

Avec à peine un an et demi d’existence la compagnie fondée par Alexandre Oppecini a deux créations à son actif, « Roméo et Juliette : la rencontre », et « L’enseigneur », ainsi qu’une lecture mise en espace pour le Musée de Bastia sur l’histoire de la ville vue par des visiteurs, montage de textes dit par Philippe Ambrosini. La spirale une appellation et un emblème choisis pour son aspect à la fois rassurant et inquiétant à l’instar des choses de la vie dans un monde en proie plus à la folie qu’à la raison. A trente ans Alexandre Oppecini, bastiais d’origine, a déjà huit années de théâtre et de comédie derrière lui. Parti pour des études de physiquechimie à Toulouse, il change de cap après math spé en optant pour une carrière artistique, lui le scientifique. Parce que le théâtre c’est cette part d’humain qui lui manque en tant que physicien. A Paris il expérimente d’abord le théâtre privé, celui des têtes d’affiche et des grosses productions aux textes souvent aléatoires ! Envie d’un autre créneau : il décide de monter sa propre structure pour explorer un champ d’action plus large. Plus ambitieux. En août 2012, il se lance donc avec une représentation de « Roméo et Juliette : la rencontre » dans les jardins Romieu. La pièce d’après Shakespeare met en scène deux jeunes comédiens qui doivent monter la fameuse scène du balcon. Guidés d’abord par leurs égos surdimensionnés d’acteurs aux dents longues, ils vont peu à peu retrouver en eux le fil d’un sentiment amoureux authentique. Avec « L’enseigneur » Alexandre Oppecini va retenir l’attention pendant les « Teatrale ». Thématique : les faillites d’une éducation qui échoue à se rénover et qui fait mal, et aux élèves et aux profs. Deux spectacles aux propos forts et consistants.

Le rêve du metteur en scène ? Créer « Les sorcières de Salem » d’Arthur Miller. Ou « Othello » de Shakespeare. Ou un spectacle sur l’histoire de la physique. Ou une fresque sur les révolutions de Corse… « Et », pouvant naturellement se substituer à « ou ». Vaste programme ! En attendant il travaille à une adaptation scénique de « Paroles d’étoile » d’après des témoignages d’enfants juifs cachés durant la Shoah.

• Michèle Acquaviva-Pache

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