LUMIERE PAPALES ET OMBRES CORSES S’inspirant de faits réels, l’auteur tisse la trame d’une intrigue estampillée «  100% polar  ». Tous les ingrédients d’un scénario policier s’y retrouvent, de la menace terroriste avec espionnage au plus haut niveau, à l’inspecteur héroïque, avec pour toile de fond une Corse aux allures plutôt fantastiques et des personnages aux comportements des plus étranges. De quoi pimenter une ultime enquête de l’ex-inspecteur Paolo Ottari. Secrets des profondeurs Émaillé de faits réels, comme les attentats du 11 septembre, les accidents de sous-marins nucléaires de par le monde, l’explosion de l’usine «  AZF  », ce polar reste une pure fiction, comme l’auteur et l’éditeur prennent le soin de le rappeler en préambule. Mais le lecteur se laisse embarquer dans cette aventure «  sous-marine  » dans laquelle Paolo Ottari n’est pas seul à mener l’enquête sur la disparition de l’agent Jack D. en Corse. D’autres personnages viennent se joindre à l’aventure, comme Kevin le majordome stylé du Général Pedro Samovar, Bart Eagle, un expert du renseignement, Sidney Sireton, un ami et homologue britannique de Paolo Ottari, et quelques femmes plus ou moins fatales. Ingrédients policiers Militaires gradés, secrets défense, femmes fatales, espions, mystères, bagarres, meurtres, policier et héros solitaire… On retrouve beaucoup d’éléments du thriller policier dans ce «  mauvais Å“il  », avec en prime quelques beaux décors de la Corse, et des caractères insulaires très reconnaissables. Le style également sert le genre, il est simple, clair, direct, sans fioriture, très ancré dans l’immédiateté. Les dialogues empruntent à la vraie vie. La structure du roman n’est ni introspective, ni même rétrospective, elle est clairement comme par épisodes qui constituent chacun une pièce du puzzle. Le suspens n’est pas absent de ce livre, idem pour l’action, qui ne manque pas. C’est musclé, avec une tension dramatique qu’atténuent les descriptions et les précisions en note de bas de page pour donner à cette histoire des raccords réels et témoigner d’un cadre. Pour un peu, on oublierait l’intrigue et l’enquête pour s’attacher davantage à l’envers du décor. Myriam Mattei Paolo Ottari, L’ochju, le mauvais Å“il, édition Thélès, 18,90 €, 280 pages Citation : «  Quelques femmes plus ou moins fatales  » Â