DI CULORI E DI SOGNI

Après la sortie encore récente d’un album dont on s’est fait l’écho en cette chronique et qui présente les mérites d’une production originale, voici une parution nouvelle due à Voce Ventu. Il s’agit d’un CD intitulé « Di culori e di sogni », comprenant quatorze chants et un bonus (U contafole) (1).Sans présenter l’originalité du précédent, c’est un disque agréable et sans déguisement. En voici quelques titres : « Corsica mia », « A morte di Vannina », « Un t’abbandunaraghju », « A passà », etc…. Laissons s’exprimer A. Di Meglio, auteur d’une préface qui accompagne le disque et qui fait savoir les intentions qui ont présidé à la parution de cette nouvelle production : « Cette période 70 fut un coup frappé. Pas un âge d’or ni une mode ou une posture. Un son qui se nourrit de rêves, Voce se revendique de cette affirmation sans le désir d’être un relais, une perpétuation ou une sauvegarde. C’est l’unique expression du chant qui l’affirme. Seulement une idée, une quête pour chanter vent debout. C’est ainsi que ce disque frappe l’esprit, le cœur, la tête… » Il y là bien du vrai, du sincère. Et voici quelques créations du même auteur ; « Par ces chansons, nous vous invitons à nous suivre sur un chemin arc-en-ciel jalonné de paix et d’espoir, d’amour et de sentiments, de mélancolie et de tristesse aussi, mais toujours de ferveur » On ne reprochera pas, à qui les tient de tels propos : élaborer des espoirs, compter sur des états d’attente confiante, tout cela est nécessaire à toute vie. Mais quitte à nous répéter, encore faut-il œuvrer pour que tout espoir se réalise. « Les couleurs et les rêves font tourner le monde », note encore Di Meglio. C’est bien dit. Il n’y a toutefois d’avenir meilleur que d’avenir construit, bâti, édifié. Dans la différence et l’universel. Les voix qui se produisent en cet album plaisent, maîtrisées, expressives. La souplesse des voix, leur force dominée, sont des qualités indispensables. L’accompagnement cette fois encore, est discret et musical. On prêtera une attention particulière à la pièce quatorze (Da ùn sperà), habitée de lucidité et d’espérance, chantée dans la conviction. Vincent Azamberti (1) Com VV03