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CD Détente avec Gershwin

jeudi 24 février 2011, par Journal de la Corse

Cd

Qui, parmi les mélomanes, ne connaît le nom et au moins une partie de son œuvre ? Né en 1898 dans une famille très modeste, George Gershwin découvrit assez tard sa vocation. Il étudia le piano et l’harmonie et, à 21 ans, faisait représenter avec succès sa première comédie musicale « La Lucille » A la même époque il composait une chanson intitulée « Swanne » qui allait être tirée à des millions d’exemplaires et découvrait la richesse du jazz. Toutefois ses œuvres importantes, à l’exception de « Rhapsodie in blue », n’eurent pas le succès qu’elles méritaient. Son opéra « Porgy and Bess », un chef d’œuvre, fut accueilli avec indifférence. Ravel cependant sut discerner bientôt le talent du jeune compositeur américain venu lui demander conseil. Il s’entendit dire par le grand maître français qu’il n’avait rien à lui apprendre. Aussi le succès vint, jusqu’à la célébrité. Porgy and Bess lui vaudra de devenir un classique. Terrassé par une tumeur au cerveau, il mourut le 11 juillet 1937, à peine plus âgé que Mozart. Adapté par Franck Villard, à qui nous devons bien des renseignements sur le sujet, « Porgy and Bess Suite », pour clarinette et cordes, s’offre actuellement à notre attention (1).Le soliste est Michel Lethiec, l’orchestre le Sinfonia Finlandia que dirige Patrick Gallois. Un extrait du Concerto en fa pour piano, une partie de « Un Américain à Paris » et Trois préludes pour piano complètent cet album captivant. La Suite de Porgy and Bess fait entendre les principaux thèmes de l’opéra, dont, bien sûr, le très célèbre « Summer Time », et « I got plenty o’ nuttin » bien connu aussi. « Dans ma transcription, écrit Franck Villard, j’ai veillé à rester au plus près de l’écriture de Gershwin ». Le Concerto en fa est proche de la forme traditionnelle du concerto. L’extrait d’un Américain à Paris a été inspiré au compositeur par un séjour dans la capitale. C’est un poème symphonique évoquant les lieux et la vie à Paris dans les années 20. Les Trois préludes pour piano, surtout le premier, provoque un fort sentiment de jazz. Gershwin est, sans conteste, le compositeur américain le plus connu dans le monde, toutes musiques confondues. L’essai de Villard séduit inévitablement. Quant à la prestation, elle ne manque ni d’éclat, ni de haute fantaisie.

Vincent Azamberti

(1) Naxos 8.570939

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