Pour la onzième édition de « Jazz in Aiacciu », Marcel Guidicelli et toute son équipe ont concocté un plateau prestigieux du 27 juin au 10 juillet. De quoi ravir les amateurs du genre…
Quand il parle musique et plus particulièrement Jazz, Marcel Guidicelli, fondateur de Jazz in Aiacciu, en 2002, a le regard qui s’allume. À l’évidence, il connaît le sujet sur le bout des doigts, et n’a qu’un regret, celui, précise t-il, de ne pas être un musicien. Qu’importe, ce passionné trouvera, sans doute, tant dans l’écoute que dans la passion qu’il voue à la musique, une juste compensation. Il a grandi en écoutant Bill Evans, Duke Ellington et bien sûr Django Reinhardt et son célèbre jazz Manouche. Le jazz, Marcel Guidicelli pourrait en parler des heures entières. Jazz in Aiacciu ? L’idée est née au début des années deux mille. Philosophiquement, reprend –il, le jazz est une musique libre. Elle te prend par la main et te dit : « viens, on va se promener. » Depuis onze ans, l’histoire de cette passion se retrouve, ainsi, sur les scènes ajacciennes. À chaque fois dans un lieu tout à fait propice. Les plus grands noms du jazz ont pris le chemin de la cité impériale, de l’incontournable number one, Birelli Lagrène à Stochelo Rosenberg en passant par Manu Katché, Didier Lokwood, David Reinhardt, petit fils de Django ou Kenny Barron, de la guitare au piano, en passant par le violon, les différents timbres du jazz ont été explorés.
Cinq artistes pour cinq soirées
« Ce n’est pas toujours évident, rajoute Marcel Guidicelli, nous sommes tous des bénévoles et c’est, pour moi, l’occasion de remercier Daniel Ortoli, Christine Party, Hélène Canatta et Marie-France Salicetti et tous ceux sans lesquels Jazz in Aiacciu ne pourrait pas exister. Depuis onze ans, on a fait de très belles rencontres et le public vient de plus en plus nombreux. Cette année, nous avons axé sur la voix, c’est le plus beau des instruments ! »
Le programme 2012 prévoit, en effet, un plateau prestigieux composé de cinq artistes :
Michel Legrand (27 juin au Lazaret)- Célèbre compositeur pour le cinéma (les parapluies de Cherbourg, un été 42, l’affaire Thomas Crown, jamais plus jamais et deux cents musiques pour le cinéma et la tv), il est, avant tout, un grand jazzman.
Gianmaria Testa (28 juin au Lazaret)- des mélodies limpides, un univers musical personnel et mélangé où se mêlent, la bossa nova, le tango et le jazz.
Terez Montcalm (29 juin au Lazaret)- une chanteuse, auteure et compositrice québécoise qui s’accompagne à la guitare et voyage à travers la chanson française, le blues, le jazz ou bien ses propres compositions.
Stacey Kent (30 juin au Lazaret)- une chanteuse américaine de jazz imprégnée de Franck Sinatra et Nat King Cole, au registre magnifique et au phrasé parfait.
Maurane (le 10 juillet au Casone)- la voix d’or de la chanson francophone rendra, à travers on dernier album, un hommage à Claude Nougaro.
Fidèle à sa tradition, la manifestation consacre, comme chaque année, ses premières parties aux insulaires. Ainsi, le public pourra découvrir ou redécouvrir Paul Mancini, Via Lounge Jazz, Pierre-Louis Desini et Sophie Maurel, MC Quartet et Céline Caddeo. La manifestation marquera le début des festivités culturelles de la saison dans la cité impériale. Comme chaque année, les –nombreux- adeptes (4000 personnes attendues sur les cinq soirées) devraient être ravis…
Philippe Peraut