Accueil du site > Societe > VOUS AVEZ DIT MAFIA ?
 

VOUS AVEZ DIT MAFIA ?

jeudi 22 mars 2012, par Journal de la Corse

"La mafia — écrit l’historien Paolo Pezzino — est une forme de criminalité organisée qui est non seulement active dans de nombreux domaines illégaux, mais tend également à exercer des fonctions de souveraineté, normalement réservées aux institutions de l’Etat, sur un territoire donné […]. Il s’agit donc d’une forme de criminalité qui présuppose l’existence d’un certain nombre de conditions : l’existence d’un Etat de type moderne qui revendique pour lui-même le monopole de la violence légitime, une économie libre des liens féodaux, l’existence de personnes violentes en mesure d’opérer "pour leur propre compte", imposant également aux classes dirigeantes leur médiation violente". La Mafia a été officiellement identifiée pour la première fois au début du XIXe siècle en Italie du Sud, plus précisément à Mezzogiorno. Il n’est pas impossible qu’elle ait des origines plus anciennes mais ce fait est le premier que l’on a caractérisé de « Mafia ». Par la suite, nous pouvons compter plusieurs organisations mafieuses, toujours en Italie, telles que la Camorra à Naples (c’est de cette Mafia dont traite le film Gomorra), la Cosa Nostra en Sicile, la ’Ndrangheta en Calabre ou encore la Sacra Corona Unita dans les Pouilles (carte représentative joint ci-dessous). Pour ce qui est des autres pays, les Mafias identifiées par les criminologues sont notamment les Triades chinoises, les Boryokudan japonais (dont les membres sont les Yakuza), la Mafia italo-américaine, la Mafia russe, la Mafia turque ainsi que la Mafia albanaise. Par contre certaines organisations criminelles comme par exemple les cartels colombiens, les clans nigérians ou encore les trafiquants de drogue marocains ne peuvent pas être caractérisées de Mafia car ces dernières ne répondent pas exactement à la définition de la Mafia. Y a-t-il une mafia corse ? Ce n’est pas prouvé. Mais certaines organisations criminelles semblent s’y identifier pleinement.

J-N.C.

Répondre à cet article