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Vers de nouvelles perspectives

jeudi 12 mai 2011, par Journal de la Corse

Les 11 et 14 avril dernier, Paul Giacobbi, président de l’Exécutif de Corse et Paul-Marie Bartoli, président de l’Office des Transports (OTC) ont visité les concessions portuaires et aéroportuaires de Corse-du-Sud. Ces visites ont permis à la collaboration entre la Collectivité Territoriale de Corse, propriétaire de ces infrastructures et à la CCIT 2A, en charge de la gestion, d’entrer dans une nouvelle phase.

La visite à Ajaccio, le 11 mars dernier, des présidents de l’Exécutif et de l’Office des Transports avait, certes, des allures de protocole. Mais, d’une manière sous-jacente, elle a donné le départ d’un partenariat plus profond avec la CCIT 2A mis au service du développement économique, via un schéma élaboré conjointement et débouchant vers de nouvelles perspectives cruciales pour l’avenir économique de l’île. En toile de fond, l’aménagement de la baie d’Ajaccio et l’extension de l’aéroport de Figari. Ainsi, le 11 avril, il a été question de dresser un état des lieux des infrastructures portuaires et aéroportuaires mais surtout d’évoquer l’avenir.

Des infrastructures en pleine santé

Sur ce point, Jacques Nacer, président de la CCIT 2A, Paul Leonetti, président de la commission du port d’Ajaccio et François Perrino, président de la commission aéroport d’Ajaccio ont exposé aux élus de la CTC, les différents projets amenés à modifier, dans les années à venir, la physionomie des infrastructures actuelles. Il a donc été question, dans un premier temps lors des comités de suivi, de l’aménagement de la baie d’Ajaccio débouchant, courant 2014, sur un nouveau port de commerce. Coût de l’opération : 100 millions d’euros. Un financement partagé entre la CCIT et la CTC (à hauteur de 50% chacun environ). Ce projet, acté et validé par Paul Giacobbi, marque une étape décisive. Si, par ailleurs, le président de l’Exécutif s’est réjoui de constater, au niveau portuaire, des infrastructures en pleine santé (1,880 million passagers en 2010 soit une augmentation de trafic de 21,54%), il en a été de même au niveau aéroportuaire. En effet, plus d’1,1 million de passagers ont été accueillis l’an dernier, à l’aéroport Napoléon Bonaparte d’Ajaccio qui enregistre une hausse 2,04%. Un programme d’investissement, étalé sur 5 ans, prévoit, par ailleurs, 45 millions d’euros destinés, en majeure partie, au renforcement des chaussées aéronautiques de cette structure. Toujours dans le domaine aéroportuaire, les deux élus de la CTC se sont rendus, le 14 avril, à Figari où, après une visite des installations, ils se sont retrouvés pour un comité de suivi aéroportuaire en compagnie de Jacques Nacer, Marc Papi, Président de la délégation CCIT de Porto-Vecchio et Jean-Marc Serra, directeur de l’aéroport de Figari. Avec 440 000 passagers enregistrés en 2010 (+8,89%), Figari-Sud Corse se place en 4e position des progressions nationales. Si les élus se sont félicités d’une telle augmentation, ils ont planché là encore sur les projets et l’avenir. 20 millions d’euros seront investis afin d’accroître le potentiel de cette structure (qui passera de 440 000 à 550000 d’ici 2016). Cet investissement prévoit également l’aménagement des installations existantes (réfection et renforcement de la piste, extension du parking pour l’aviation commerciale, création d’une 2e bretelle entre le parking et la piste, l’aérogare destiné à l’aviation d’affaire ainsi que divers aménagements). L’accord de principe a été acté le 14 avril dernier, il sera réparti entre la CTC (70%) et la CCIT 2A (30%). Cette dernière a souhaité, par ailleurs, plus de souplesse en matière d’obligation de service public. Pour ce qui est, enfin, des lignes et des futures destinations, les élus se sont déclarés favorables aux compagnies de type low-cost, à partir du moment où elles ne concurrençaient pas le service public. S’inspirant de l’exemple de Bruxelles, l’an dernier, d’autres capitales européennes devraient prochainement être choisies comme destination. En toile de fond de ces investissement, qu’ils soient portuaires ou aéroportuaires, c’est l’impact économique sur lequel mise la CCIT 2A avec, à terme, l’indispensable étalement de la saison touristique nécessaire au développement de l’île.

Ph.P.

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