Dans un contexte financier difficile et après la dégringolade (-58%) de son titre en bourse, Veolia, par la voix de son président Antoine Frérot, a annoncé un important programme de restructuration de son activité. Le but du jeu est clair : réduire la dette du groupe, actuellement de 15 milliards d’euros pour un chiffre d’affaires de 35 milliards et rassurer les investisseurs. Pour cela, Veolia a décidé de se recentrer sur trois métiers : l’eau, la propreté et le service énergétique. Et de se séparer de son activité transport. Ainsi Veolia qui est actionnaire à 66% de la SNCM, va se désengager de cette compagnie qui projetait de lancer un grand plan d’investissement en commandant 8 nouveaux navires pour la desserte de la Corse. L’activité Transports, selon Antoine Frérot, présente « moins de synergie avec nos autres activités et nécessite d’y consacrer d’importants moyens financiers. Veolia n’est pas le mieux placé pour assurer le développement de Veolia Transdev » Cette dernière, créée en mars dernier, est détenue à parité par Veolia et la Caisse des Dépôts et Consignations. L’activité transports de Veolia peut intéresser des partenaires actuels mais aussi des investisseurs financiers ou des industriels. « Des premiers contacts ont déjà été pris, mais rien n’est fait », a précisé Antoine Frérot. La Caisse des Dépôts et Consignations a indiqué, de son côté, qu’elle n’avait « aucun projet de désengagement, ni à court ni à moyen terme ». Des noms d’industriels intéressés circulent déjà. Parmi eux, le principal concurrent français de Veolia, RATP Dev - Keolis, les Britanniques de First Group ou encore les Allemands de Deutsche Bahn.
J-N.C