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Un secteur dynamique et pourvoyeur d’emplois

jeudi 12 mai 2011, par Journal de la Corse

Pierre anchetti

Pierre Anchetti, président de la commission de formation, analyse, à travers la journée débat du 22 mars dernier, le secteur du commerce, sa progression ainsi que le rôle accompli par la CCIT2A

Quel bilan, dressez-vous, de la journée-débat, du 22 mars dernier, au Palais des Congrès ?

Il est très positif, puisque nous avons compté une cinquantaine de participants dont une trentaine de chefs d’entreprise et de professionnels venus échanger sur l’évolution des métiers du Commerce et sur la transmission des savoirs. Peut-être avons-nous été un peu trop ambitieux, car sur la série de thématiques que nous souhaitions aborder, certaines n’ont pas pu être approfondies autant que nous l’aurions souhaité faute de temps, les débats ont été très riches. J’en parle en connaissance de cause puisque j’en ai été l’un des acteurs, les échanges avec les jeunes ont vraiment été très intéressants. Nous avons donc parlé des mutations du secteur, des besoins prévisionnels des entreprises, de l’accueil des jeunes, des dispositifs de formation et de validation des acquis de l’expérience. Nous avons conclu sur un débat entre les jeunes présents (étudiants Negoventis et Mission Locale) et les chefs d’entreprise, en collaboration avec le MEDEF. Une vraie réussite, de l’avis général !

Pourquoi avoir choisi ce secteur ?

Les entreprises du commerce représentent le premier employeur privé en Corse. C’est un secteur très dynamique, pourvoyeur d’emplois et notamment de premiers emplois pour les jeunes. C’est également un secteur très hétérogène, qui comprend de très petites entreprises mais aussi les grands de la distribution, qu’elle soit généraliste ou spécialisée : le panel des métiers et des parcours possibles est donc considérable, mais souvent méconnu. Le vieillissement de la pyramide des âges s’y rencontre comme ailleurs, et les opportunités vont se multiplier dans les années à venir. Pourtant c’est un secteur qui souffre des idées reçues, nous avons souhaité le mettre en lumière et permettre à ceux qui le connaissent le mieux d’en parler. Par ailleurs l’Institut Consulaire forme depuis 15 ans des jeunes qui se destinent à ses métiers. Au travers du réseau Negoventis il existe une véritable veille sectorielle, et il nous est donc naturel de décliner cette réflexion à l’échelle de notre territoire.

Quel rôle, la CCI doit-elle tenir au niveau de la formation ?

Il faut d’abord rappeler que la formation est le métier premier des Chambres de Commerce, la raison pour laquelle elles ont été créées. En 2009 nous avons décidé de donner un nouvel élan à cette mission. Aujourd’hui, la CCI doit jouer plusieurs rôles : elle doit accompagner les entreprises en amont, orienter, former, et faire entendre la voix des entreprises. Je suis un chef d’entreprise, ce que j’attends d’une institution comme la CCI, ce sont des solutions qui me simplifient la vie. Des rythmes adaptés à mon activité, qui me permettent de former mes salariés sans mettre en difficulté mon organisation. Des piqûres de rappel sur l’évolution de la législation, de mes obligations et de mes droits. Enfin cet ancrage dans la réalité économique nous donne aussi toute légitimité pour participer aux travaux d’élaboration du CPRDF, le document qui tracera très bientôt les grandes lignes de ce que doit être la politique régionale en matière de formation. Nous saurons là aussi faire entendre la voix des entreprises.

Quelle est, à ce jour, la progression des élèves passés par une formation au sein de la CCI, via l’Institut Consulaire ?

Nos ex-étudiants exercent majoritairement dans les métiers du commerce, avec un taux d’insertion de plus de 80%. Ils occupent des fonctions très diverses, car leur formation est généraliste. Certains ont évolué vers des fonctions commerciales ou achats, d’autres sont managers. Nous comptons aussi plusieurs chefs d’entreprise ou gérants parmi nos anciens. Au cours des dernières semaines, certains de nos étudiants en deuxième année se sont vus proposer un CDI avant même d’avoir leur diplôme : c’est pour moi la plus belle des réussites. Je crois qu’elle tient au fait que nous avons voulu faire de ces formations un sas entre le monde de l’école et celui de l’entreprise. Nous les responsabilisons beaucoup, le rythme de travail est soutenu et l’interface avec les entreprises permanentes. Une fois sur le marché du travail, ils ne sont pas dépaysés ! Les professionnels ne s’y trompent pas.

Propos recueillis par Philippe Peraut

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