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Un nouveau FLNC et beaucoup d’incompréhensions

jeudi 26 juillet 2012, par Journal de la Corse

Les conférences de presse de la clandestinité se suivent et restent parfaitement inaudibles. Un nouveau FLNC a donc poussé dans la nuit sans qu’on soit véritablement certain qu’il se soit séparé de l’autre FLNC celui des Combattants. C’est une nouvelle illustration du maquis corse nationaliste : impénétrable et touffu.

Les extraits du communiqué de presse du FLNC, bien que très fumeux, m’ont cependant vaguement rappelé - c’était au millénaire dernier - ceux prononcés lors de la scission Canal habituel-Canal historique. Encore que les enjeux de l’époque étaient dictés par le projet Joxe et beaucoup d’espérance tandis les désordres actuels ont pour terreau la spéculation immobilière et crise économique mondiale. Il semblerait que cette apparition d’un nième mouvement clandestin soit l’écho du schisme vécu durant l’assemblée générale de Corsica libera à l’issue de laquelle l’ancien Rinnovu a refusé de siéger à l’exécutif. Mais ce ne sont là que déduction de néophyte car, à franchement parler, je suis totalement largué dans ce micro-océan logomachique qui cherche à tant dire et finit par devenir totalement incompréhensible pour le citoyen lambda que je suis. J’ai pourtant essayé. Mais j’ai renoncé. Sont-ce là les prémices d’une nouvelle guerre fratricide qui a déjà débuté avec son lot de "cadavres exquis" pour reprendre la terminologie italienne. Si de telles convulsions restaient dans l’étroit cénacle du petit monde nationaliste, nous le contemplerions comme nous contemplons l’agonie de l’extrême-gauche française : avec plus ou moins de nostalgie mais avec, au fond le sentiment, qu’en ce bas monde tout est périssable, les idées comme les mouvements. Mais pour ce qui concerne la Corse, la crainte majeure réside dans notre infinie capacité immense à faire couler le sang. Malheureusement, notre micro-société semble plus douée pour se déchirer et au bout de compte accomplir un lent suicide que de se rassembler pour faire face à la crise. À propos la devise du FLNC n’est elle pas "à populu fattu bisogn’à marchjà" c’est-à-dire c’est tout ensemble qu’il faut avancer.

GXC

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