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Quand tout va mal, jouons !

vendredi 16 août 2013, par Journal de la Corse

Quand tout va mal, jouons !

La crise profite au jeu. S’il fallait s’en convaincre, il suffirait de consulter lagrille des programmes télévisés. Un revival des émissions de ce type semble déferler sur les chaînes, privées ou publiques. Les jeux, finalement, ça ne coûtepas cher et ça peut rapporter gros… et pas uniquement aux joueurs.

Stratégie tout média
Il était une fois, la radio. C’est sur ce média que sont apparus les premiers jeux, qui à l’époque étaient de culture générale. Le temps où il fallait se creuser uniquement les méninges pour décrocher au moins un lot est bien loin. À présent, la téléréalité a quelque peu changé les procédés, mais le divertissement est une vraie stratégie en cette période de rigueur, où tout est bon pour oublier le quotidien et ses difficultés. Les aléas du jeu sont certainement plus gérables que ceux de la vraie vie. La richesse de l’offre de jeux vidéos prouve le flair des commerciaux en la matière. La hotte du père Noël va être bien fournie en consoles et divers supports pour jeux vidéos… Les autres médias ont suivi. Avec les produits dérivés qui se déclinent à l’envi. Des jeux télé sont disponibles en version web, gratuite ou payante, sur console etc. Le cross média, soit la mise en réseau des médias, montre toute l’étendue de ses possibilités. Le 360° n’a jamais été si profitable et permet de toucher vraiment tout le monde. Si le virtuel attire plutôt un garçon de 27 ans, la télé séduit plus la femme de 50 ans. Et cela permet aussi de contourner la réputation de « ringard » des jeux télévisés.

Frénésie ludique, motifs économiques
Pourquoi un tel engouement pour les jeux ? Il est clair que les jeux d’argent proposés par laFrançaise des Jeux sont depuis longtemps très populaires. Les grosses cagnottes suscitent toujours autant d’intérêt. À ce type d’amusement sont venus s’ajouter les jeux télé, de plus en plus prisés, comme l’atteste le nombre de postulants. Et cela n’est pas Jean-Paul Pasqualini l’heureux gagnant d’un million d’euros à la finale du Partouche Poker Tour qui va dire le contraire. Dans son livre Le Jackpot des jeux télé, François Viot explique que les jeux ont unblason redoré « La téléréalité a beaucoup fait pour redynamiser les jeux et leur a donné unsecond souffle, notamment à travers le jeu d’aventures ». Les raisons de remettre les jeux auxgoûts du jour, c’est aussi qu’ils ne coûtent pas cher à produire. Le rapport qualitéprix estexcellent. D’autant plus que les tournages sont réalisés par série de cinq à six épisodes, sur unseul et même plateau, avec la même équipe. L’addition est 10% moins élevée que pourtourner une fiction.

Des concepts d’importation
Le principe du jeu télévisé est donc très simple : c’est une émission de télévision, où descandidats sélectionnés, jouent en individuel ou en équipe, pour gagner un prix. Les épreuvesvarient selon les concepts, et les lots. La grille des programmes propose un tas de jeux, souvent importés tout droit des États- Unis, d’Angleterre, d’Italie, d’Espagne : Attention à la marche !, La Carte aux trésors, La Chasse aux trésors, Des chiffres et des lettres, Fort Boyard, Jeux sans frontière. Lorsque Jean Yanne tourne en 1978 le film Je te tiens, tu me tiens par la barbichette, il était très proche d’une certaine réalité télévisée… La fiction rejoint la vraie vie !

Maria Mariana

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