Le 22 mars dernier, les étudiants de l’Institut Consulaire de Formation ont rencontré une trentaine de chefs d’entreprises au Palais des Congrès d’Ajaccio, afin de débattre et d’échanger sur leurs perspectives et leurs attentes dans le secteur des métiers du commerce. Cette journée-débat organisée par l’Institut Consulaire de Formation a également fourni l’occasion de dresser un premier bilan extrêmement positif de la filière « Negoventis ».
Casser les idées reçues, clarifier les besoins des entreprises, voilà les principales idées qui ont orienté l’organisation de la grande journée-débat du 22 mars dernier par l’Institut Consulaire de Formation. Pierre Anchetti, Président de la Commission Formation a donné le coup d’envoi du fructueux débat en rappelant les grands principes de la stratégie de la CCIT2A en matière de formation des hommes. Il a également réaffirmé la volonté des Elus d’améliorer la compétitivité des entreprises en utilisant le levier que constitue la formation et de répondre aux attentes des ressortissants. L’Institut Consulaire s’est fixé, entre autres, pour objectif, à travers la formation,. L’appartenance au réseau national Négoventis, qui rassemble les formations aux métiers du commerce, constitue dans cette quête un atout supplémentaire incontestable.
Recenser les besoins et y adapter l’offre
La CCIT2A doit jouer un rôle-moteur et fédérateur : « Les nouveaux défis, il nous faudra les relever ensemble. C’est le sens cette journée d’échange : partager les pratiques, bénéficier des points de vue de spécialistes. Y voir un peu plus clair dans la jungle des dispositifs mis à notre disposition pour prévoir, gérer, recruter, former. Transmettre, pas seulement le patrimoine, mais aussi les savoirs et les savoir faire. » Et ce sur un secteur crucial ^puisqu’il représente dans l’île 19200 emplois, soit 16% de la population active. Un secteur dynamique De nombreux interlocuteurs se sont, ensuite succédés au micro : Sylvie d’Ornano, directrice du GIP Corse Compétence a souligné la bonne santé d’un secteur dynamique (3% de croissance annuelle depuis 20 ans), Séverine Venturini, responsable de la DIRECCTE (direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi) a présenté, l’implication de l’Etat dans sa politique de validation des acquis de l’expérience (VAE). Une démarche qui s’inscrit dans un processus naturel tant il est vrai que la VAE constitue un moyen, pour les chefs d’entreprise, de fidéliser, motiver et sécuriser leurs employés. Anne-Armelle Mélikian (coordinatrice régionale formation professionnelle MEDEF) est revenue sur les actions de l’organisation patronale en ce domaine.
S’investir pleinement
Manuel Ramos, jeune diplômé Négoventis a témoigné de son expérience face aux jeunes étudiants tout en leur conseillant de s’investir pleinement. Du côté de la grande distribution, messieurs Massiani (Leclerc Ajaccio) et Carrié (manager Géant Casino) ont présenté un secteur attractif. Yves Soulabail (spécialiste de l’histoire du commerce) est revenu sur les principales innovations du secteur commercial tout en le décrivant comme ouvert aux jeunes et facilitant, de ce fait, l’apport d"idées neuves. Enfin, Emmanuelle Tomassini, la Directrice Formation Emploi de la CCIT2A, a conclu en évoquant la nécessité, pour les chefs des TPE, d’anticiper le remplacement des employés polyvalents, véritables chevilles ouvrières dont la fonction s’est enrichie au fil du temps, insistant sur le fait que « L’Institut Consulaire se place aux côté des entreprises dans cette démarche d’anticipation. »
Ph.P.