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PAS TOUT À FAIT LA MÊME MAIS

jeudi 1er décembre 2011, par Journal de la Corse

L’édito d’Aimé Pietri

Faut-croire que la violence dans ce pays, toujours sur dramatisée par les médias, a une commune mesure avec celles que connaissent les pays du Moyen Orient ou d’autres parties du monde, l’Asie par exemple, où l’on tue comme on respire et où la vie humaine ne vaut même pas une roupie de sansonnet. Il faut donc relativiser et se féliciter de n’avoir à souffrir, ici, que d’une violence pondérée si tant est que l’on puisse employer, dans ce cas, un tel adjectif. Oui, mais faut-il, au regard des barbaries extérieures, se dire que notre violence est, somme toute, supportable et souhaiter qu’elle ne franchisse jamais le seuil de l’horreur ? Il ne saurait être question, bien entendu, de lui trouver la moindre justification. Cette violence qui érode la société insulaire et lui fait perdre ses dernières valeurs n’est pas à tolérer. Car elle procède d’un net recul de la démocratie et d’une perte de la liberté individuelle, écrasées sous le poids de l’intolérance, de la contrainte et de la peur. On n’ira donc pas jusqu’à la considérer comme un mal nécessaire et se féliciter de ne pas la voir se hisser au niveau des autres violences dont on connaît l’ampleur et les dégâts. Il n’empêche que la Corse a tout à gagner à la voir disparaître ou se réduire à sa plus simple expression. Mais une telle probabilité est difficilement imaginable. La violence va donc perdurer, elle peut même se développer dans son habituel terreau que certains s’ingénient à fertiliser au mieux de leurs intérêts. La combattre par tous les moyens reste un objectif essentiel. A se fixer au-delà de toute considération.

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