La Nuit de Noël a commencé en Palestine. Le Monsieur à la barbe blanche et habillé de rouge est venu après.
Nous devons le Père Noël à la mythologie nordique et surtout à l’influence de la culture US au sortir de la première guerre mondiale (aux USA, il s’appelle Santa Claus), et aux commerçants qui ont compris le parti qu’ils pouvaient en tirer. Le bonheur et l’émerveillement qu’il suscite ont permis au Père Noël de supplanter ou concurrencer « Saint Nicolas » pourtant présenté, au sein de la Chrétienté, comme le protecteur des tout-petits. Mais pour les enfants occidentalisés, qu’ils vivent le début de l’hiver dans l’hémisphère nord ou le début de l’été dans l’hémisphère sud, le Père Noël représente tout simplement du bonheur et de l’émerveillement. Il est le monsieur avec une barbe blanche, habillé de vêtements de couleur rouge avec des liserés de fourrure blanche, qui venu sur un traineau volant, entre dans les maisons par la cheminée pour y déposer des cadeaux. Je me souviens encore de ces minuits magiques où, encore persuadée de l’existence du père Noël, je trouvais devant la cheminée, un sapin décorés de guirlandes et de boules scintillantes, et les cadeaux dont j’avais dressé la liste.
Dans une bergerie de Bethléem
Le Père Noël est le meilleur ami des enfants. Mais la mise à l’écart du religieux et du sacré au profit de marchands du temple, contribue à tuer Noël. En effet, ce qui fait la magie de la nuit de Noël, ce qui donne toute sa dimension à cette nuit unique, ne peut se limiter au passage d’un gentil monsieur à la barbe blanche et habillé en rouge, et à la distribution de cadeaux aussi beaux et chers soient-ils. La magie de Noël réside essentiellement dans le miracle. Il s’agit de la venue au monde, dans une bergerie de Bethléem, sous la menace criminelle d’un roi sanguinaire et les souffles de vie d’un âne et d’un bœuf, d’un enfant dont la parole a révélé à l’humanité la volonté divine de paix, de pardon, de compassion et de réconciliation, et dont l’existence a été vouée au rachat des péchés du monde. La célébration de la Nativité apporte à Noël la richesse spirituelle et la dimension divine, le sens, qui en font une fête sans pareille. Aussi, il est plus que regrettable que, trop souvent, beaucoup d’entre nous omettent d’en instruire leurs enfants. Il est aussi dommage que une société comme la nôtre, se voulant encore très majoritairement chrétienne, les crèches dans les vitrines ou sous les sapins illuminés de nos foyers, et les fidèles lors des offices du Minuit chrétien, se fassent trop rares.
Un rayon de la bonté de Dieu
Comme l’a souligné le pape Benoît XVI dans son homélie de Noël 2011, la Nativité est « Un rayon de la bonté de Dieu » Dans le passé, les hommes avaient certes parlé et créé, de multiples manières, des images humaines de Dieu. Dieu lui-même avait parlé sous des formes diverses. Mais, avec la Nativité, quelque chose de plus s’est produit : Dieu est apparu, s’est montré, est sorti de la lumière inaccessible dans laquelle il demeure. Il est venu au milieu de nous. Il est apparu dans sa pure bonté et son amour pour les hommes sous les traits et les premiers cris d’un enfant. Par cela même, il a apporté un message de vie, d’amour et de paix. En ces temps où le monde est menacé par la violence, l’oppression et la perte des valeurs qui différencient l’animal humain de l’être bestial et la société du troupeau, il serait bon de se souvenir que le Tout-Puissant est apparu comme un enfant et s’est montré à nous comme celui qui nous aime. Bon Natale à tutti !
Alexandra Sereni