Le virtuel est devenu monnaie courante. Monnaie tout court selon les dernières évolutions. En effet, le paiement mobile, m-paiement ou Mobile Payment permet de régler directement ses achats grâce au téléphone mobile. Il est possible de payer à distance, à proximité d’une borne ou vis des transferts entre téléphones mobiles compatibles. Un marché porteur pour lequel les fabricants de téléphones, les opérateurs et les banques se battent.
Paiement 100% virtuel
Payer par mobile existe depuis 2003. C’est depuis 2011 qu’il se déploie dans le monde entier et l’essor de la mobilité va permettre que cela se popularise encore davantage. De nombreux partenariats entre les opérateurs de téléphonie mobile, les institutions financières ainsi que la grande distribution sont en train de se mettre en place se qui contribue à l’essor du paiement par mobile. Ces moyens de paiement innovants utilisent différentes technologies : serveur vocal interactif, SMS, Internet mobile, USSD, NFC, code QR, bluetooth, NSDT. La technologie Near Field Communication (NFC) devrait être dans quelques années la plus utilisée dans les pays développés pour permettre la communication entre le téléphone mobile et le service de paiement car elle utilise l’infrastructure monétique existante. Aujourd’hui, les méthodes de paiement les plus souvent utilisées par mobile sont encore les paiements à distance (m-commerce, paiement par SMS, appli).
La technologie paie
La technologie NFC permet d’échanger des informations entre deux périphériques d’une distance approximative de 10 centimètres, soit une communication sans fil. Le paiement par mobile est alors possible grâce à une puce NFC dans le smartphone assurant le stockage d’informations. En approchant ensuite le téléphone mobile du terminal compatible du commerçant les achats sont payés en toute simplicité. Concernant la sécurité des données stockées, les banques proposent d’utiliser un code de sécurité. D’où la garantie de sécurité du paiement. D’ici à fin 2012, on peut espérer compter près de 90 smartphones NFC.
Différents systèmes de paiement
Le paiement sans contact a différents systèmes : Google Wallet (sans montant maximum, via une application à télécharger sur un téléphone NFC, un système Android, la sécurité étant assurée par un code de sécurité pour chaque paiement et des informations cryptées) ; visa payWave (pour des montants inférieurs à 20 € pour les paiements sans contact via carte bleue et supérieurs à 20€ pour les paiements via téléphone, via une carte sim NFC à retirer auprès de sa banque ou carte bancaire NFC, sans code pour les paiements de moins de 20€, avec un code confidentiel pour les paiements de plus de 20€) ; Paypal Here (sans montant maximum, via une application à télécharger sur un téléphone Android ou IOS grâce à un lecteur de carte triangulaire à insérer dans la prise jack du téléphone, avec un code confidentiel).
Succès et flop du fric
En France, il y a eu plusieurs tests avant la généralisation. Ce fut le cas de Pegasus en 2005 qui regroupait six grandes banques, quatre opérateurs de téléphonie et les fournisseurs de solutions de paiement Visa Europe et Mastercard, d’abord à Strasbourg et Caen, puis à Nice en 2009 avec le Forum Sans Contact Mobile dans le domaine des transports avec Veolia Transdev, avec des commerçants de la ville ou bien pour les locations de vélos en libre service. En 2003, Issy-les-Moulineaux a lancé le premier service de paiement mobile pour le stationnement. Ces moyens de paiement suscitent plus d’engouement que les cartes prépayées qui n’avaient pas convaincu, ni les professionnels du commerce, ni les consommateurs. Moneo a prouvé que les cartes sans compte bancaire n’était pas ce qui était attendu. Les nouvelles cartes prépayées sont prévues par une directive européenne qui ouvre et encadre l’arrivée de nouveaux moyens de paiement dans les différents pays de la zone euro. Depuis 2011, deux établissements proposent des cartes prépayées. Le premier a déjà pu tester son produit en Corse à a fin de l’année 2010. Il s’agit de la société Créacard et de sa carte PCS MasterCard. Quoiqu’il en soit les nouvelles offres les pousseront peut-être à faire baisser les tarifs pour les rendre plus attractifs. MasterCard évalue le marché français à 20 millions de clients potentiels. De quoi être créatifs et concurrentiels.
Maria Mariana