Ah, céder aux caresses de l’astre solaire… Se prélasser, alangui, se laisser aller baigné dans la lumière chatoyante des rayons du soleil… Autant d’instants quasi magiques qui redonnent le sourire après l’hiver où les jours sont plus courts et où le soleil est parfois plus avare. Sauf que. Il y a toujours un « mais ». Les vertus du soleil sont largement connues et reconnues. Ses méfaits aussi. Alors, une fois n’est pas coutume, il est de bon ton, avant la pleine saison et le « remplissage » des plages et des abords des rivières, de rappeler quelques vérités et de faire appel au bon sens.
Halte à la toast attitude
Depuis le temps que l’on communique sur les fameux UVA et UVB, on se dit que bon, il n’y a plus de raison de rabâcher encore et toujours la nécessité de laisser le temps à la peau de se préparer aux agressions du soleil. Et bien si ! À voir les gens se dénuder si vite et s’exposer de suite, à peine la doudoune remisée au placard, force est de constater que ce genre de leçon ne veut pas rentrer dans les crânes ! Ça n’est pas faute de faire des grandes campagnes de prévention contre les mélanomes (cette année l’objectif est clair : « mettre fin à la toast attitude » !), de distribuer des livrets de bonnes conduites à adopter en été, de légiférer sur les indices des crèmes solaires, qui n’ont plus le droit de se prétendre « écran total »… Chaque année, à la même époque, le glas de la raison est sonné pour laisser place à des comportements à risque.
Gestion à adopter
En matière de soleil aussi, nous disposons d’un capital, et nous ne sommes pas tous égaux face à la résistance de la peau contre les rayons ultraviolets. Vouloir avoir un teint hâlé est certes naturel – vouloir avoir bonne mine n’est pas criminel –, mais à condition de le faire sous haute protection, adaptée au type de peau. Il s’agit d’adopter une gestion de son capital soleil pour limiter les effets pervers du bronzage. L’exposition doit être progressive. Il ne s’agit pas de passer de rien à tout sous prétexte qu’il fait chaud et que la plage est à deux pas. Pour les sceptiques, ou les adeptes de la position horizontale sur la serviette au moment du zénith, sachez qu’une exposition de la peau de 10 minutes par jours au soleil est suffisante pour recharger les batteries. Le corps n’a pas besoin de plus pour faire le plein de vitamine D, ce fameux élément indispensable pour fixer le calcium dans les os et les dents, faire du bien à la peau, au cœur et aux artères.
Changer son rapport au soleil
Le soleil peut être un allié, comme un ennemi, tout dépend de la gestion que l’on en a. Pour lutter contre les effets nocifs, il faut changer son rapport au soleil. Personne n’a plus envie d’avoir l’air d’un toast brûlé ! Même en matière de hâle, la mode change. L’air du temps est à la bonne mine, plus à la face carbonisée. De toute façon, c’est aussi reconnu, abuser du soleil fait vieillir prématurément, même à grand renfort de crème hydratante après l’exposition, alors comme l’époque est au jeunisme où les rides font mauvais genre... Les yeux aussi ont besoin d’être protégés. Des verres filtrants UVA et UVB, d’indice 2 ou 3 sont vivement recommandés pour éviter une cataracte, à terme. En d’autres termes, rien n’empêche de fêter l’été et de se réjouir de pouvoir profiter des terrasses et autres plaisirs de plein air, mais tout est dans la juste mesure et le bon sens. Les anciens et les civilisations les plus reculées ont toujours voué un culte au soleil, porteur de vie. Le solstice d’été a toujours été une occasion de le célébrer, lui rendant hommage pour ses bienfaits. Mais en période de grande sécheresse ou d’incendie intense, il est aussi abhorré... et la pluie est réclamée ardemment. Parce que même si le soleil est un antidépresseur efficace, dopeur d’optimisme, il est aussi synonyme de catastrophe naturelle et de maladie. Donc aimons le soleil, certes – sous nos latitudes il serait difficile de ne pas aller dans ce sens – mais avec modération, là aussi.
Maria Mariana