Quel est votre sentiment sur les résultats du premier tour ?
Je ne peux que me réjouir des résultats du premier tour qui me placent en tête avec un tiers des suffrages. C’est la reconnaissance du travail accompli et d’un engagement plein et entier au service de la Corse et de notre territoire. Une étude nationale me désigne comme le plus actif des députés de l’île à l’Assemblée Nationale. J’ai défendu des textes nationaux pour redresser et moderniser notre pays. J’ai surtout un bilan inattaquable au service de la Corse. J’ai pu proroger l’Arrêté Miot jusqu’en 2012. J’ai permis le maintien et l’amélioration du crédit d’impôt pour les investissements en Corse. La création et la pérennisation d’un Fond d’Investissement de Proximité propre à la Corse. La restructuration de la Cadec. J’ai assuré le maintien d’un taux préférentiel de subventionnement pour les communes de Corse. Je me suis battu pour que soient accordés les AOC huile d’olive et charcuterie et que soit reconnue la race Cheval Corse. Le classement des Bouches de Bonifacio en Zone Maritime Particulièrement Vulnérable, une organisation plus pertinente en matière de santé avec la création d’une ARH puis d’une ARS insulaire, le rapprochement des détenus avec mon collègue et ami Sauveur Gandolfi-Scheit, la reconnaissance des langues régionales dans la Constitution et le classement des polyphonies corses au patrimoine mondial de l’humanité... Toutes ces avancées, je les ai défendues souvent seul. Le résultat est là aujourd’hui. Une expérience, une responsabilité et un engagement au service de la population.
Vous arrivez en tête avec, toutefois, près de 20 points de moins qu’en 2007 où vous aviez été élu au premier tour. Comment l’expliquez-vous ?
En 2007, la Droite était dans une dynamique favorable suite à la victoire de Nicolas Sarkozy. La configuration était différente au plan local également. Aujourd’hui, je suis en tête dans dix des douze cantons de la circonscription. Dimanche prochain, les électeurs auront le choix entre deux candidats, deux parcours, deux conceptions de la vie publique...
Pensez-vous bénéficier d’éventuels reports de voix, voire des abstentionnistes ?
Le taux de participation dans la circonscription est faible puisqu’il dépasse à peine les 60%. Il est important que chacun se mobilise pour le second tour. J’invite tous ceux qui n’ont pas pris part au scrutin, ou qui ont voté au premier tour pour d’autres candidats, à se rassembler autour de ma candidature pour relever les défis de l’avenir. Malgré le travail accompli, il nous reste encore beaucoup à faire. Je propose aux électeurs de continuer, pour la Corse et la circonscription, à défendre et à garantir nos intérêts. Pour l’Arrêté Miot, je m’engage à le proroger encore lors de la prochaine loi de Finances, pour pérenniser l’exonération des droits de succession. Je vais proposer l’instauration d’un service minimum dans les transports maritimes en cas de grève. Je porterai la création du CDI saisonnier et l’annualisation du temps de travail pour offrir à notre jeunesse des emplois pérennes et qualifiés. Je serai autant actif demain que je ne l’ai été hier pour défendre les spécificités de la Corse.
Quelle analyse faites-vous, des résultats à l’échelle nationale ? Confirment-ils, selon vous, les présidentielles ?
Je constate que ma famille politique résiste mieux que prévu. En terme de pourcentage, l’UMP et le PS sont au coude à coude. Les projections des analystes confirment que notre groupe à l’Assemblée nationale devrait avoisiner les 250 sièges. Ils confirment d’une certaine façon les résultats des présidentielles où il n’y a pas eu, quoi qu’on en dise, de désir de gauche puisque les candidats de gauche ont totalisé seulement 42% au premier tour des présidentielles. Cependant, je vous rappelle qu’une élection se joue sur deux tours, et que seuls les électeurs sont en mesure de choisir leurs représentants
Dans la prochaine Assemblée. Les estimations vous placent dans une position délicate pour le second tour. Qu’en pensez-vous ?
La réalité électorale, ce sont les résultats du premier tour qui me placent en tête avec près de 4000 voix d’avance, ce qui ne me paraît pas être une position délicate. Ce premier tour a dégagé une tendance. Avec ma suppléante, Nathalie Ruggeri, nous avons la Corse au cœur pour défendre des valeurs et des convictions. Au-delà des clivages partisans, nous invitons tous ceux qui se reconnaissent en notre démarche à nous rejoindre pour faire gagner la Corse.
Propos recueillis par Joseph Albertini