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LE « NAUFRAGE » DU BONAPARTE

jeudi 8 novembre 2012, par Journal de la Corse

Bousculé par une très forte rafale de vent, le car ferry Napoléon Bonaparte a rompu ses amarres, dans la nuit du 27 au 28 octobre, avant d’aller heurter violemment un quai de la digue du large dans le port de Marseille. Le heurt a provoqué une large déchirure de la coque au dessous de la ligne de flottaison laissant la mer pénétrer dans le navire et inonder notamment la salle des machines, entraînant une déstabilisation du ferry qui s’est enfoncé jusqu’à toucher le fond du port. C’est ainsi que la Nature en colère s’est payé le fleuron de la flotte SNCM lui ôtant toute possibilité de le redevenir. La compagnie, une fois les longues réparations terminées lui donnant de nouveau une allure présentable, s’empressera de le proposer au broking. Mais auparavant il lui faudra trouver un ferry de substitution afin de maintenir dès le printemps l’intégralité de ses lignes sur la Corse. Le coût de la remise à flot du Bonaparte serait de plusieurs millions d’euro, une trentaine dit-on, que la compagnie d’assurance Axa devra créditer la SNCM après maintes expertises, une somme qui nécessitera l’intervention, si besoin en était, d’éventuels réassureurs. C’est de toute façon une perte pour la compagnie propriétaire du ferry endommagé, qui se fera sentir dans ses comptes de fin d’année et qui se répercutera dans l’achat ou le leasing d’une unité de remplacement. Ce « naufrage » rappellera celui, réel, d’un autre « Bonaparte », paquebot de la Cie Fraissinet, coulé le 19 mai 1943 par un sous-marin britannique entre Ajaccio et Nice. Un rappel qui n’a rien à voir évidemment, sinon le patronyme, avec les avatars du « Bonaparte » d’aujourd’hui.

J-N.C.

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