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LA SEPTIÈME PUISSANCE

jeudi 27 septembre 2012, par Journal de la Corse

Mais où va l’Europe ? Rappelons-nous. En mars 1957 étaient signés les traités de Rome. Double naissance : celle de la Communauté économique européenne (CEE) et celle de l’Energie atomique (l’Euratom) La CEE s’est appelée aussi « marché commun ».

Admirable ! Quelle intuition et capacité d’hommes d’Etat ont ainsi manifesté les Pères fondateurs ! Chacun d’entre eux était le chef d’un Etat-Nation dont la définition est : un territoire, une langue, un marché. Leurs Etats, restreints dans un marché devenu minuscule, ne faisaient plus le poids face aux deux mastodontes, les Etats-Unis et l’URSS. C’était l’après-guerre. Pour redevenir puissants, ces Etats affaiblis avaient commencé à ses fédérer. Leurs pays devinrent l’Union Européenne et la zone euro avec sa monnaie unique. Leur courbe de croissance, de richesse et de bien-être était ascendante. Puis émergèrent d’autres Etats, eux aussi gigantesques en population et marché. Le Brésil, l’Inde, la Chine, le Sud-Afrique, dits Etats émergents. Autrement dit, avec les Etats-Unis et la Russie, six super puissances. Pour peser économiquement, l’Union Européenne était devenue puissante économiquement et se donnait comme la septième puissance en construction. Mais il apparait aujourd’hui que sa capacité économique, sans pouvoir politique, ne suffit plus à compter dans le cercle des Grands. Le problème est donc de plus en plus urgent à résoudre : ou bien, plus de fédération, ou bien le déclin industriel et productif. En d’autres termes l’Europe est guettée par la dépression si elle ne surmonte pas la crise mondiale actuelle qui est une crise de production. Or c’est dans cette période critique qui paradoxalement est à contre-courant se manifestent à l’intérieur de l’Europe des tendances séparatistes. Cela a commencé par la querelle entre Flandres et Wallonie menaçant l’Etat belge de destruction. Puis est montée en force la revendication de la Padanie. Les régions de Lombardie, Vénétie, Frioul et Trentin en Italie du Nord veulent se détacher du reste de la nation italienne. Voilà que l’Etat espagnol est menacé à son tour de détérioration par la revendication d’indépendance de la Catalogne. Toutes ces régions, jouissant de la plus large autonomie avec d’importants pouvoirs législatifs, économiques et financiers recherchent malgré cela une séparation complète. On a pu nommer l’Espagne « l’Etat des autonomies » Par l’effet domino, les risque d’un effritement total de l’Etat espagnol n’est pas à négliger. Si l’Union Européenne venait à s’effondrer sous les coups de boutoir de la crise et des attaques qu’elle provoque, le niveau de vie des tous les Européens quels qu’ils soient, et dans quelque endroit de l’Europe qu’ils se trouvent s’abaisserait considérablement. C’est la raison pour laquelle les enjeux de l’Europe sont devenus prioritaires. Ce sont eux qui commandent l’avenir de tous ses pays. Nous vivons une période de transition. Il est évident que personne ne souhaite la vivre à reculons. Si l’Europe venait à disparaître, rien ne le remplacera dans l’ordre du monde. Protéger et défendre la septième puissance devient donc l’objectif le plus important du futur immédiat.

Marc’Aureliu Pietrasanta

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