L’ATC, les deux Chambres de Commerce de l’île et Air Corsica ont officialisé, au cours d’une conférence de presse, le 13 juillet dernier, leur partenariat. Objectif avoué, unir leurs efforts afin de promouvoir la destination corse en dehors de la saison estivale. Première mesure : des vols au départ de Nice et Marseille, à 49 euros.
Pendant que les vacanciers –et les locaux qui en ont le loisir- prennent d’assaut les plages insulaires, certains responsables économiques planchent sur la sempiternelle destination corse. Et les efforts consentis depuis déjà quelques temps par les différents acteurs sont sur le point d’aboutir. Dans une atmosphère très conviviale, Vannina Pieri, présidente de l’ATC, les deux présidents des chambres de commerce, Paul Trojani (Haute-Corse) et Jacques Nacer (Corse-du-Sud), et Jean-Baptiste Martini, directeur commercial d’Air Corsica, avaient convié la presse afin de présenter leur nouvelle démarche. Ensemble, ils ont officialisé leur partenariat afin de booster un peu plus et véritablement la destination corse hors saison. Un concept qui existe depuis déjà fort longtemps mais qui, jusqu’ici, ne s’était pas réellement traduit de manière concrète. Premier point à soulever dans cette perspective, la question des transports. « Contrairement à ce qui a été dit dans la presse, nous avons toute compétence, sur les transports, martèle Jacques Nacer, on ne peut pas évoquer le développement économique sans les transports ! » Les différents acteurs ont annoncé une première série de mesures visant, justement, à rendre attractive, la destination corse. « Avoir des saisons de quatre mois, ce n’est plus possible, peste la présidente de l’ATC, nous voulions réellement ne plus subir mais, au contraire, avancer et travailler avec nos entreprises. Cette étape marque le début d’une ère nouvelle. » La première pierre de ce nouvel édifice s’est matérialisée, le 10 juillet dernier, par l’officialisation de tarifs attractifs au départ de Nice et Marseille. « L’aller simple est à 49 euros, rappelle Jean-Baptiste Martini, directeur commercial d’Air Corsica, avec une nécessité : acheter le billet 90 jours à l’avance. L’objectif consiste à réhabituer le consommateur à prévoir ses départs à l’avance, ce qui nous permet d’avoir une meilleure lisibilité et d’accroître le taux de remplissage. Il y a un réel potentiel sur le bord-à-bord avec de nombreux vols émanant des grandes villes européennes, qui font escale à Marseille et Nice. L’idée, c’est de proposer la destination corse pour 50 euros. Ce n’est qu’une première étape. Je puis vous assurer qu’à compter de septembre prochain, nous entendrons parler de l’attractivité de la Corse. »
Vers un dispositif aérien régional
Pour étayer cette démarche, Vannina Pieri n’a pas manqué de rappeler la nécessité de fédérer l’ensemble des partenaires, socioprofessionnels et différents acteurs économiques. Avec un leitmotiv : la structuration de l’offre. « Nous allons cibler, ainsi, la clientèle européenne et notamment celle des pays nordiques, très attirés par la destination corse hors saison. » Produits du terroir, gastronomie, culture, activités de pleine nature, l’ATC planche depuis longtemps déjà sur le contenu de la destination corse et différents packages. Ce nouveau partenariat devrait permettre de concrétiser ces idées grâce aux transports et plus particulièrement le transport aérien. À cet effet, outre l’accessibilité de la destination corse sur les marchés français et européens rendus par des vols au départ de Nice et Marseille, les vols « Via » s’appuyant sur Roissy dans le cadre d’un contrat de destination avec Atout France et Air France, permettraient, à terme, d’ouvrir la Corse aux marchés internationaux. Un pari qui, avec ce nouveau partenariat, a toutes les chances d’aboutir…
Ph.P.