Utiliser les plantes pour leurs qualités médicinales ne date pas d’hier. Cela remonte à la plus haute antiquité. Aujourd’hui encore, les médecines, quelle que soit leur origine, orientale ou occidentale, puisent dans la nature pour élaborer les médicaments, des plus simples au plus sophistiqués. 30% des médicaments prescrits sont issus de la synthèse ou de l’extraction des substances actives des plantes. N’oublions pas que la médecine, telle qu’on la pratique de nos jours, n’est arrivée dans les villages de Corse qu’au milieu du XXe siècle… La médecine populaire dominait alors, avec ses « mammane », « signatori » et rebouteux, qui utilisaient les vertus des plantes médicinales, comme l’asphodèle, l’hellébore, etc. La nature insulaire recèle des trésors naturels pour la phytothérapie, comme le myrte, le thym…Pour prévenir des dérives que cet engouement entraîne inévitablement, à des fins mercantiles, une charte de cueillette régionale a été signée entre l’Office de l’Environnement de la Corse et le Syndicat de la filière des plantes à parfum aromatiques et médicinales de Corse (PPAM). Cette charte vise à rationaliser et gérer le potentiel naturel de la Corse, pour que cette ressource ne s’épuise pas. Car le marché phyto représente 25 milliards d’euros annuels dans le monde. De quoi susciter bien des appétits…
J-N.C.