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L’invité : Paul Leoni, candidat à l’élection présidentielle

jeudi 1er mars 2012, par Journal de la Corse

Vous êtes candidat à l’élection présidentielle. Qu’est ce qui a motivé votre choix ?

Beaucoup, parmi les candidats en lice, n’ont rien prouvé. Ils promettent de faire demain ce qu’ils n’ont pas fait hier. Ma démarche est une démarche de combat pour la défense des "séniors", mais c’est aussi pour l’avenir de nos enfants. J’ai une solide expérience dans le combat social, que je mène depuis plus de trente ans. J’ai donc, soutenu par de nombreuses personnes qui m’ont dit : "pourquoi tu n’y vas pas ?", décidé de poser ma candidature. Les gens m’écrivent, viennent me voir aux meetings. Il y a un engouement important et cela a favorisé ma décision. Rien n’est, pour autant, joué, puisque je n’ai, à ce jour, obtenu que 350 signatures.

Pensez-vous, à cet effet, qu’il faille réformer la règle des 500 parrainages ?

Tout à fait ! D’ailleurs, s’il y avait des parrainages anonymes, j’aurai déjà mes 500 signatures. Il faut dénoncer certaines pratiques, à Gauche comme à Droite. Certains maires ont subi des pressions. Ils étaient favorables à mon projet mais ont avoué avoir eu des consignes, c’est scandaleux mais cela me conforte, également, dans mes positions. Il y a un enjeu très important car le premier tour peut se jouer à 2% près. Si, d’aventure, je devais renoncer en raison d’un nombre insuffisant de parrainage, je donnerai des consignes de vote.

Quelles idées défendez-vous à l’occasion de ces présidentielles ?

Je défends, avant tout les "séniors" et les "pré-séniors". Mais d’une manière générale, il y a une constante dont il faut tenir compte : les programmes des différents partis, qu’ils soient de gauche ou de droite, ne répondent pas à l’attente de la population. Le pays perd ses valeurs et sombre dans la décadence. On doit se pencher sur l’avenir de nos enfants, réindustrialiser la France et défendre nos valeurs et notre identité. On voit bien où nous a conduit l’Europe. C’est une Europe des peuples qu’il fallait construire et non une Europe des banques et de la finance.

Vous êtes, dans cette élection, le porte-parole des "séniors". Cela ne vous limite t-il pas dans un scrutin national ?

Non. Les "séniors" constituent le dernier rempart dans une société en perte de repères. Avant de songer à eux-mêmes, ils dénoncent les aberrations du système et défendent l’avenir de notre jeunesse. Elle n’a pas à subir les conséquences des mauvais choix de l’Etat et d’une manière générale, de la société dans laquelle nous vivons.

Vous êtes un candidat sans étiquette. Pourquoi ce choix ?

Il y a de bonnes choses dans chaque mouvement. On doit dire ce que l’on pense. Il faut défendre l’identité de la France et donner la priorité de l’emploi aux Français, ce qu’avait, du reste, annoncé Léon Blum en 1932. Socialement, on doit se battre pour faire avancer les choses vers une société équitable. Pour ce qui nous concerne, en faveur des retraites.

Quel est votre objectif ?

Pour nous, ce que l’on appelle les "petits candidats", il y a toujours un message à faire passer. Il faut aller jusqu’au bout et j’espère, si je suis candidat, réaliser un score de 2 à 3% des voix, ce qui serait très bien.

La Corse ?

C’est le pays de mes ancêtres. J’y ai mes racines. On y retrouve des valeurs telles que la solidarité et surtout une identité qui reste très forte et dont on doit s’inspirer au niveau national. J’y reviens m’y ressourcer aussi souvent que possible.

Interview réalisée par Philippe Peraut

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