UNE TAXE À L’EXPANSION ? Le débat, à l’assemblée de Corse, sur les transports maritimes, n’a pas été ce qu’en avait espéré le président de l’Office qui n’a pas été, pourtant à court d’arguments. Mais au sein même de la majorité se sont élevées des voix discordantes alors que l’opposition tirait à boulets rouges sur toute tentative de conviction. Ce qui laisse à penser que le vote, inscrit à une séance de janvier prochain, est loin d’être acquis. Les compagnies, bénéficiaires de l’aide sociale n’ont pas été les seules à brandir l’étendard de la révolte. D’autres contestataires sont venus les rejoindre agitant le spectre du monopole de pavillon dont, affirmaient-ils, la Corse eut tant à souffrir. Et de souligner qu’une seule compagnie à faire la loi, comme par le passé, sur les lignes de l’île n’était pas de nature à soutenir et développer l’expansion touristique actuelle initiée et conduite par les compagnies privées battant pavillon français et italien lesquelles, au fil de l’aide accordée par la Collectivité Territoriale, ont baissé leurs tarifs ouvrant ainsi la destination Corse au plus grand nombre de vacanciers. La suppression de cette aide aurait pour effet l’inévitable augmentation des tarifs, aggravée par une éventuelle taxe infligée aux villégiateurs (elle a été récemment proposée par la présidente de l’Agence du Tourisme) qui entraînerait une régression du flux touristique seulement souhaitée par quelques nostalgiques de l’autarcie. Il n’y a pas longtemps le président cryptocommuniste de la Sardaigne avait décidé de taxer les yachts et les villas destinées à la location. La désertification des ports de plaisance et de ces villas intervint rapidement. Elle dura le temps du mandat de l’ordonnateur, qui ne lui fut pas renouvelé. Faut-il rappeler sa déroute à ses homologues corses ?